Sunday, August 2, 2009



RDPF
Volonte, Travail, Reussite

Dschang, le 29 Juillet 2009




À Son Excellence Monsieur Le Ministre
De l’Enseignement Supérieur
YAOUNDÉ
Objet : Lettre de Remerciements et suggestions pour un meilleur fonctionnement de la Faculté de Médecine de l’Université de Dschang.
Excellence,
Les militants de notre parti politique, le RDPF-KUMZSE viennent auprès de votre Excellence vous remercier pour avoir en son temps pris l’heureuse initiative de proposer aux membres de la représentation nationale la création à l’Université de Dschang d’une faculté de médecine pour la formation des médecins.
Force est de reconnaître qu’en son temps, la joie des Camerounais fut grande ; car on voyait dans les créations des facultés de médecine dans nos différentes Universités d’Etat, non seulement une action allant dans le sens de la politique des grandes ambitions de S.E M. Paul Biya à l’endroit des populations, mais aussi une mesure qui contribuait fortement au rayonnement et au positionnement comme creuset de formation des médecins de notre pays et des pays voisins.
Conséquemment au sein de notre parti politique, nous avons pris acte de cette mesure qui aurait pu être mise à l’actif de la politique prônée par le Président de la République si toutefois les autorités universitaires avaient du répondant. Cette énième action, comme il fallait s’y attendre, s’est soldée par la création au sein de l’université de Dschang, d’une faculté de "Médecine" qui forme tout sauf des Médecins.
En vous adressant notre présente correspondance, nous tenons à vous informer de ce que les déceptions et frustrations des populations de la Menoua sont à la hauteur des espoirs et joies que leur avait apporté la promesse de formation des médecins à la faculté de médecine de l’Université de Dschang.
Au vue de la politique des grandes ambitions prônée par Son Excellence Monsieur Le Président de la République et eu égard au climat socio-économique et politique qui prévaut au Cameroun depuis ce septennat, nous pensons que la dite promesse ne sera point renvoyée aux calendes grecques ; mais hélas que non.
Nous maîtrisons déjà le scénario classique d’exécution des projets tel qu’il se passe actuellement dans nos administrations publiques. Le schéma est simple et s’articule ainsi qu’il suit :
Etape 1 : On initie à grande pompe et sous les ovations des populations un projet très porteur ;
Etape 2 : On pose la première pierre toujours à très grande pompe ;
Etape 3 : On place à la tête du projet un responsable à l’emporte pièce, qui est prêt à tout faire, sauf conduire le projet miroité aux yeux de la population qui assiste impuissante au drame de son destin ;
Etape 4 : Les impôts des populations sont engouffrés dans cette gabegie de projet qui en réalité se transforme en un véritable scandale financier avec une gestion sans suivi ;
Etape 5 : On laisse faire, la situation pourrit et se dégrade, le scandale s’installe et un jour, quand les échéances électorales approchent, on se tourne vers le projet pour déplorer la catastrophe et mettre le responsable en prison pour 50, 80 voir 100 ans d’emprisonnement.
Pourquoi organiser une marche des populations de la ville de Dschang ?
C’est pour dénoncer ces pratiques de laisser faire gouvernementales, et pour inviter les uns et les autres à un retour sur cette terre de nos ancêtres qui n’a rien fait pour mériter tant de supplices. Nous devons noter au passage que le ou les responsables de l’Université de Dschang devaient soumettre sans délais à votre attention le plan d’action pour permettre de concrétiser cette heureuse initiative, qui a fait que l’Université de Dschang soit désormais dotée d’une faculté de médecine.
Dans la marche que nous organiserons bientôt, nous voulons bénéficier de votre adhésion Monsieur le Ministre, et de l’adhésion de tous les Camerounais pour que les choses s’améliorent dans notre pays ; car, nos populations n’ont rien fait pour mériter toutes ces tortures qui lui sont infligées par ses propres fils pourtant mis en place pour les servir. Certes vous avez personnellement veillé à la création de cette faculté de médecine de Dschang, mais qu’avez-vous fait pour empêcher sa clochardisation ?
Au vu de tout ce qui précède, nous refusons d’être des complices des démons de l’inertie et des pyromanes qui n’hésiteront pas à crier que l’Université de Dschang est sacrifiée au détriment d’une certaine structure privée concourante de la même région.
Nous voulons marcher pour que cesse la gestion catastrophique de la chose publique ; pour que cesse l’inertie des principaux acteurs de notre société et pour que s’installe enfin le règne de l’excellence, du respect de la chose publique et du travail bien fait afin que vivent les grandes ambitions pour le bien être de tous et de chacun.
Veuillez agréer, Excellence, l’expression de nos salutations distinguées.
Dr. Antoine De Padoue NDEMMANU

Président National du R.D.P.F.- KUMZSE