Friday, February 8, 2008

RÉACTION B DU DR. ANTOINE DE PADOUE NDEMMANU

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RÉACTION DU DR. ANTOINE DE PADOUE NDEMMANU,
Président National du Rdpf (Kumzse) à l’Intervention de
Mr Célestin BEDZIGUI, Homme politique, exilé aux États-
Unis d’Amérique.

Bonjour Mr. Célestin BEDZIGUI,

Bonne et heureuse Année 2008!

Je viens de prendre connaissance de votre intervention sur les colonnes du
Messager intitulé Lui et la tentation du coup d'état constitutionnel.

Je dois dire qu'en tant que citoyen Camerounais et de surcroît homme
politique camerounais, président national du Rdpf (Kumzse) candidat (mal)
heureux aux élections présidentielles du 12 Octobre 1997, le plus jeune
candidat, je me sens interpeller par vos déclarations à plus d'un titre.
Avant de vous donner ma réaction, j'aimerai vous entretenir sur mon
programme, plate forme politique pour notre pays. Dans votre intervention
j’ai noté que vous avez fait la citation suivante :
Pas d`unité réelle qui
ne soit d`action, pas d`unité d`action sans plate forme ”. La base
stratégique est ainsi définie. Il nous revient à tous, unis, de
l`implémenter.

De quelle base stratégique s'agit il? L'opposition dite traditionnelle et
parlementaire ne se repose sur aucune plate forme consensuelle et lorsque
j'ai fait la proposition d'une plate forme que je vous donne ici les grandes
lignes, je n'ai eu aucune adhésion de l'opposition et aujourd'hui j'ai pris
mon bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des camerounais et leur
sensibiliser sur mon projet, faire le porte à porte pour m'assurer avant les
meetings et les conférences de presse que le bas peuple à bien compris
notre plate forme et à s'approprier. Vous conviendrez avec moi que la vraie
question d'un projet politique est aussi le leadership et sans un leader
politique nous ne saurions créer une vraie alternance et aujourd'hui le
leadership est encore une question de comment convaincre les populations
à adhérer à notre projet plate forme pour un vrai leadership politique et
une alternance démocratique en 2011?

S'agissant de notre plate forme, il s'agit d'une réforme de notre système
éducationnel fondé sur les principes suivants pour le cycle primaire :
- La Religion enseigné selon les confessions, la crainte de Dieu est la
preuve de la Sagesse;
- L'Environnement, la connaissance de notre environnement nous mettra à
l'abri de pauvreté, puisque notre environnement regorge des ressources et
autres richesses naturelles que nous ignorons;
- Le Civisme, le respect des aînés et de parents, le comportement en
société et autres formes de moralité nécessaire au savoir vivre;
- Les Langues, l'apprentissage de nos langues nationales censurées par
trois à quatre certificats de langues camerounaises avant l'entrée en
sixième (lycée et collège) seront nécessaire pour asseoir une bonne base
patriotique au Cameroun et en Afrique;
- Les Mathématiques pour un raisonnement logique de l'enfant.

Au-delà de cette vaste réforme du système éducationnel notre plate forme
propose la création de quinze Ministère donc dix Ministères résidents de
Régions (Ministères passifs chargés de la construction et du développement
des régions) et cinq Ministères de technocratie (Ministères actifs chargés
des recettes, du recouvrement, des financements des investissements; la
particularité de ce gouvernement est que les Ministères de région doivent
être résidents dans les villes et villages de nos régions, qui depuis 1960
n'ont pas bénéficiés des programmes des plans quinquennaux.

Nous vous invitons à suivre notre campagne pré- électorale et à nous faire
parvenir vos commentaires et suggestions pour nous aider dans cette
mission difficile et exaltante de lutte pour délivrer notre peuple de
l'asservissement;

Enfin vous conviendrez avec nous que si certains peules nations ont
aujourd’hui réussi de promouvoir un espace démocratique dans leur pays
c'est beaucoup plus grâce à la monnaie et à la valorisation dy lieu de
travail, car si le travail est une torture propre à chaque être humain pour
son développement, l’emploi lui est un travail rémunéré et la rémunération
de l'emploi est valorisée par la monnaie et comment justifier que le
Cameroun et l'Afrique ont été victime d'un crime économique lorsque après
plus de quarante ans au lieu de réévaluer le FF par rapport au FCFA soit
1FF=25Fcfa ils ont convaincus certains irresponsables d'Afrique à accepter
le dévaluation de 1FF=100Fcfa et aujourd'hui de 1euro=656,957Fcfa.

Comment se développer lorsque tous vos efforts sont exploités et
consommés dans l'adéquation d'une monnaie alors que la dite monnaie se
garantie par les ressources naturelles (Or' Diamant, Pétrole, etc....) et dont
nous disposons de nos jours les moyens pour vérifier la quantité, la qualité
et apprécier le coût?

Nous ne saurions assujettir indéfiniment aux générations futures les
décisions d'hier, le Cameroun et l'Afrique doivent ramener au tour de la
table en Afrique nos partenaires européens pour renégocier la parité du
Franc / Euro soit 1euro=50Fcfa faute de quoi les Africains vont se donner
de nouveaux partenaires (Asie., Amérique etc...) pour assurer à leur enfant
et à leur environnement socio- économique une plus grande chance d'un
développement durable et pérenne.

Aucun pays n’a été construit et développer grâce à des dons, mais à
travers la contribution de tous les citoyens états et de part la truchement
du paiement des impôts et différentes recettes de l’État.

Comment croire que le Cameroun et les autres pays Africains vont être
construits et développer à travers l’aide accordée par les bailleurs de fonds?

Est-ce que tous les États que vous avez su citer ont été développes et
construits avec à partir des dons voire d’aide sur leur budget national?

Je crois que votre intervention est salutaire et que le travail que nous
faisons actuellement doit pouvoir s’intégrer dans cette dynamique pour que
les droits de nos peuples à jouir du fruit de leur travail ne soient plus violés
et dérobés par le manque de référentiel de salaire et la soumission à une
monnaie qui ne valorise pas le travail des camerounais et des africains.

Que Dieu nous bénisse!

Que Dieu bénisse nos familles respectives!

QueDieu bénisse le Cameroun et l’Afrique! Amen!


LUI et la tentation du coup d’État constitutionnel

Nous, peuple camerounais, lui avons tout donné. Nous lui avons donné
notre confiance.
Lorsqu`il nous a été imposé par le président Ahidjo, son prédécesseur,
sous la clause d`un pacte mystérieux qui les liait, le fonctionnaire qui avait
jusque-là gagné ses grades dans la routine du travail bureaucratique, sans
avoir jamais eu à donner des gages de sa vision ou de son attachement à
l`éthique politique, a bénéficié d`un soutien sans réserve du peuple. Et
lorsque celui-là qui le connaissait le mieux, ce même Ahidjo, quelques mois
plus tard, à l`occasion de leur dispute, a tiré la sonnette d`alarme en
déclarant sur les ondes d`une radio internationale qu`il était “ un individu
fourbe et sournois ”, nous avons fait la sourde oreille, croyant à sa
promesse de promouvoir un renouveau de notre pays. Sans avoir eu à
payer le moindre prix, sinon celui d`une soumission feinte à Ahidjo, il a
ainsi hérité d`un pays plein de promesses d’avenir, pour lequel des milliers
d`autres avaient sacrifié leur vie.

Nous lui avons donné le temps.
Nous lui avons donné plus de vingt cinq ans pour transformer le Cameroun,
afin que les fruits de sa prospérité tiennent les promesses de ses
potentialités. Au bout du terme, nous faisons aujourd’hui le constat flagrant
d’un gigantesque échec multiforme et multidimensionnel.
Nous lui avons donné plus de vingt cinq ans d`un pouvoir sans partage, un
quart de siècle de soumission du peuple, plus de trois fois la durée
maximale autorisée au pouvoir à un président américain, trois fois le temps
qu`il a fallu à Napoléon pour transformer le visage institutionnel de la
France, trois fois le temps qu`il a fallu à Roosevelt pour sortir les États-unis
de la grande crise économique de 1929 et gagner la Seconde Guerre
mondiale, deux fois et demi le temps qu`il a fallu à De Gaulle pour jeter les
bases économiques de la France moderne. Et pour être plus explicite et
expressif, nous lui avons donné deux fois le temps qu`il a fallu à Jerry
Rawlings pour sortir le Ghana du chaos politique et de la faillite
économique, en faire une démocratie reconnue par le monde entier, et une
économie dynamique et attractive qui, à partir d`une base égale au
Cameroun au milieu des années 1980, a aujourd’hui un PNB par habitant
18% plus élevé, un taux de chômage de la jeunesse inférieur à 15 % alors
qu`il est supérieur à 50% au Cameroun, un taux d`investissement de 30%
du PIB représentant le double de celui du Cameroun, une production
d`énergie électrique de 6 billions de kWh contre 3 billons de kWh au
Cameroun.

Il nous a tout refusé.
Il nous a refusé la démocratie.
Au lieu de démanteler le système d`oppression politique hérité d`Ahidjo, il
s`en est plutôt largement servi.
Lorsque Maître Marcel Yondo et autres ont voulu créer un parti politique, il
les a fait arrêter, torturer et jeter en prison.
Lorsqu`une marche pour la création du SDF a été organisée à Bamenda, il
a fait tirer sur la foule et on a relevé six morts, six jeunes Camerounais, “
piétinés par les balles ” […]
Lorsque nous avons demandé la Conférence nationale pour jeter les bases
d`une véritable démocratie, il a fait sortir les chars dans les rues de Douala
et, en trois mois de résistance pacifique de villes mortes, on a dénombré à
travers le pays environ 500 morts tués par ses forces armées et sa police.
Lorsqu`après la Conférence tripartite, nous tous, classe politique, société
civile et son Premier ministre, avons établi un “ Package Deal ” sur les
reformes institutionnelles urgentes à effectuer, aujourd’hui, seize ans plus
tard, il ne l`est a pas toujours mises en place. Certaines d’elles sont même
devenues obsolètes. Elles ne lui servent désormais dans ses discours de fin
d`année qu’à attiser les appétits de ses partisans gérontocrates rêvant
d`être recyclés en danseuses de la République au sein d’institutions
fantoches.
Lorsque nous lui avons demandé la création d`un organe indépendant pour
les élections, il n`a eu de cesse que de le refuser. Fidèle à une mentalité de
roublardise mesquine, il a plutôt multiplié la création d`organismes
fantoches, laissant à son ministre de l`Administration territoriale tous les
pouvoirs d’organisateur institutionnel d`une magouille électorale connue de
tous.
Lorsque nous avons réclamé par des manifestations pacifiques
l`informatisation du fichier électoral, pour mettre un terme au scandale de
voir plus de la moitié de nos concitoyens privés du droit de vote du seul fait
de la consonance de leur patronyme, nos marches ont été interdites par les
sous-préfets, entravées par la gendarmerie et la police qui n`ont pas hésité
à nous brutaliser et à nous matraquer.
Lorsque ces temps derniers par exemple, des citoyens tentent d’exprimer
collectivement leur opinion par le moyen d’un procédé démocratique
universellement admis, la marche pacifique, soit pour désapprouver son
projet de modifier la Constitution, soit pour honorer la mémoire des
patriotes qui ont donné leur vie pour le Cameroun, ses gouverneurs,
préfets et sous-préfets interdisent ces marches, avec sa bénédiction. En
fait, Lui et ses affidés, se comportent comme si le Cameroun était leur
propriété privée, et les citoyens camerounais des zombies, cadavres
silencieux dépenaillés déambulant dans un pays réduit à un silence de
cimetière. On ne peut ne pas se poser la question : de quel droit, citoyen
comme tout autre qu`il est, s`autorise-t-il à priver, à sevrer, les autres
citoyens de la jouissance de leurs droits civiques, constitutionnels et
humains élémentaires ?
L`auteur de tous ces méfaits et malfaisances, Lui dont je ne peux me
résoudre à écrire le nom, dans l`Histoire politique moderne, est du même
acabit que les dictateurs Duvalier et ses tontons macoutes à Haïti,
Ceausescu en Roumanie, Mobutu au Zaïre. Ces dictateurs, comme lui, ont
mis leur pays à genoux, mis leur peuple au désespoir en multipliant des
subterfuges pour étouffer l`expression de la volonté démocratique. Qu`une
personne affichant un tel palmarès vienne aujourd’hui se prévaloir d`être
un parangon de la démocratie comme nous l`avons entendu dire dans son
discours au soir du 31 décembre 2007, pour justifier son intention de se
maintenir au pouvoir par un tripatouillage d’ une Constitution qui déjà lui
donne des pouvoirs excessifs comparativement aux pratiques en vigueur
dans les véritables démocraties, relève du “ banditisme politique ”’, formule
que j’ai utilisé déjà il y a seize ans dans ces même colonnes pour
caractériser ses penchants. Force est de constater qu’il n’a guère changé
depuis lors.

Coup d`État constitutionnel
Aujourd’hui, sa dernière tentation de vieux dictateur gâté par la résignation
d’un peuple épuisé par la misère que son règne a apporté est de perpétrer
un coup d’État constitutionnel.
Manoeuvre préparée de longue date ? Que Si !!!
Qui ne se souvient de la réponse donnée à un journaliste sur la rumeur de
sa mort au moment de son retour au pays il y a quelques mois. Il répondra
alors : “ Je donne rendez-vous dans une vingtaine d’années ”, bien
évidement à la tête de l’État, il fallait le comprendre !
Le dernier remaniement ministériel constituera un jalon déterminant de ce
plan diabolique. A cette occasion, il attribuera contre toute attente deux
ministères de souveraineté, les Affaires étrangères et les Finances, à deux
personnes du groupe ethnique Eton. Il rééditait en fait une manoeuvre de
son maître Ahidjo. Celui-ci avait en effet, au début des années 60, attribué
le ministère des Finances à Onana Awana et celui des Affaires étrangères à
Betayene, tous deux Eton, se dotant ainsi du bouclier lui permettant
quelque mois plus tard d`emprisonner son principal adversaire politique de
l`époque, l`ancien Premier ministre André Mbida – un Eton – dont il
entamait ainsi l`élimination physique – Mbida perdra la vue en prison – et
politique, tandis qu’ Onana Awana écumait la Lékié pour présenter aux
chefs traditionnels les avantages que leurs populations, partisanes de
Mbida, pouvaient tirer de sa position et de celle de Betayene, et les incitant
à lâcher Mbida et intégrer l’UC, les réfractaires étant impitoyablement
arrêtés et expédiés dans les camps de concentrations de Mentum et Yoko
via les centres de tortures de la BMM à Yaoundé d`où beaucoup ne sont
jamais revenus.
Dans le cas actuel, le script est le même. Les deux ministères de
souveraineté attribués aux Eton avaient pour but de jeter la poudre aux
yeux de cette ethnie, afin que ses complices en son sein, une poignée
d’individus corrompus et opportunistes, se prévalant du qualificatif de “
élites Eton ou de la Lekié ”, lancent, avec la première motion de soutien, le
processus du coup d`État constitutionnel devant lui assurer, pense-t-il, un
maintien au pouvoir à vie…
Et lorsque surviendra quelques semaines plus tard le rappel au pays de
l`ambassadeur Belinga Eboutou de New York pour être son conseiller
spécial, ceux qui savent le rôle de deus ex machina de cette personnalité
dans le jeu politique souterrain de notre pays ont compris, bien avant le
discours du 31 décembre2007, que la manoeuvre était engagée et que la
squadra chargée d`exécuter ce coup d`État était en place.

Crime politique
Car ce qu`il a l`intention de faire n`est plus ni moins qu`un coup d`État
et, partant, un crime politique.
Le coup d`État se définit comme la prise ou la confiscation des leviers de
l`État par un individu ou un groupe d’individus, sans un mandat explicite
du peuple. Les limites dans le temps du mandat à lui accordé sont inscrites
dans la Constitution […] Profiter du fait qu`il exerce un contrôle totalitaire
sur les institutions et sur le corps social pour faire modifier la base juridique
de ce mandat afin d`en jouir ad vitam aeternam est un putsch politique
annoncé. Et en politique, tout putsch ou intention de putsch, militaire ou
politique, constitue un crime politique qui rend ces auteurs passibles des
peines appropriées.
Si les auteurs du putsch militaire manqué du 6 avril 1984 ont été jugés
sans bénéficier d`aucune clémence, il est d`une logique absolue que la
même rigueur lui soit appliquée, maintenant que son intention de perpétrer
ce putsch politique est connue.
Avoir de nos jours recours au stratagème hideux et méprisable des motions
de soutien inspirées par lui-même et son cabinet ferait reculer de honte le
plus notoirement connu des dictateurs actuels.
Prétendre respecter la volonté du peuple exprimée par ces motions de
soutien dont tout le monde connaît l’inconsistance et la fausseté pour
justifier un tel coup d`État est tout simplement une insulte à l`intelligence.
Et bien plus qu’une insulte, il s’agit de la manifestation du mépris qu’il a et
a toujours eu pour le peuple camerounais, familiers que son entourage et
lui-même sont de la formule : “ ils vont faire quoi ? ”

Le devoir de désacralisation
Le constat est flagrant : “ Il ne sert plus le peuple, mais il se sert du peuple
” pour assouvir ses instincts pouvoiristes. Dans un sursaut collectif dicté
par la dignité humaine, nous avons l`impératif devoir de le désacraliser, de
le déchoir du strapontin où il s`est établi sur la vie des Camerounais et du
Cameroun. Mentalement, nous devons le visualiser tel qu’il est en réalité,
un vampire politique qui depuis plus d’un quart de siècle se nourrit de l’
énergie vitale de notre peuple. Ce serait le commencement d’une oeuvre de
libération des mentalités, de salubrité politique, morale et éthique, dont
l’objectif est de sauver notre pays et de redonner espoir à notre jeunesse
qui se sent, avec raison, sacrifiée et oubliée.
Le peuple camerounais doit prendre date aujourd’hui avec l`Histoire pour
que le moment venu, IL soit jugé, réponde de ses actes, lui qui a trahi sa
confiance, compromis son avenir, bafoué ses droits civiques et
constitutionnels. Ce changement de mentalité et cette volonté de mettre un
terme à la “ servitude volontaire ” pour reprendre la formule de Etienne La
Boétie, constitue la première ligne de défense de la démocratie. Elle
consiste, par tous les moyens dont dispose chacun, à lui faire comprendre a
travers les manifestions et l`expression publique des opinions, que le
peuple n’est plus dupe, s`il l`a jusque été, que sa manoeuvre est
démasquée et qu`une page de l’agenda futur de l’Histoire du Cameroun
sera réservée au procès de son régime, autant pour les crimes contre l’
humanité qu’ il aura commis que pour le crime politique qu’ il envisage de
perpétrer.
C`est donc une confrontation sans esprit de compromis que nous devons
engager contre Lui qui, à l`occasion d`un bégaiement de l`Histoire, a capté
et tente de confisquer les rennes de l`État, acculant au désespoir notre
peuple et organisant systématiquement son naufrage dans la misère pour
le subjuguer indéfiniment. La responsabilité de notre génération est de
libérer le Cameroun de ce qui est désormais un cancer politique. Nous ne
serons jamais pardonnés si nous nous y dérobons et laissons en héritage à
nos enfants et petits enfants de venir faire le nettoyage des véritables
écuries d’Augias que représente le bilan de son régime. Nous ne pouvons
nous contenter d’être des spectateurs passifs de l’expansion de cette
gangrène mortelle qu’est ce système marqué du sceau de l’incompétence,
de la prévarication, de l’ immoralité, des pulsions égocentriques de
quelqu’un qui ne souhaite pas moins que d’ entraîner avec lui notre pays
dans la mort, un peu comme la Somalie est morte avec Siad Barre son
dernier dictateur, ou de le précipiter dans les affres semblables à celles
dans lesquelles a été plongées le Zaïre après la chute de Mobutu.

Mission sacrée
S’opposer à son coup d`État constitutionnel doit être la mission sacrée de
ceux qui pensent que l’amour de notre pays justifie que nous nous
engagions dans la lutte politique pour le sauver, afin de laisser en héritage
à nos enfants une patrie dans laquelle ils pourront vivre plutôt que d`être
contraints à rechercher dans l`errance a travers le monde des perspectives
qui n`existent pas dans leur pays. Et pour cette fin, nous devons garder
sur la table toutes les options.
Toute initiative prise aujourd’hui par tout citoyen pour marquer son
opposition à ce putsch annoncé doit être soutenue. Toute initiative ici est
une fleur. Et comme l’a dit Mao, “ Que Mille Fleurs Fleurissent ”.
Le temps est à l’union et à l’action. Jean Paul Sartre écrit : “ Pas d`unité
réelle qui ne soit d`action, pas d`unité d`action sans plate forme ”. La base
stratégique est ainsi définie. Il nous revient à tous, unis, de l`implémenter.
Pour notre part, nous nous attelons, associés à d’autres concitoyens, à
alerter les instances gouvernementales américaines, Sénat, Congrès,
Département d’ État, sur les dangers qu’encoure la paix au Cameroun du
fait des manoeuvres éhontées du dictateur qui y sévit. Dans les tous
prochains jours, nous introduirons une pétition au Secrétariat Général de
l’ONU ici à New York, sur les atteintes aux droits constitutionnels des
citoyens de notre pays. Notre premier objectif est de faire prendre
conscience à l’opinion internationale du calvaire enduré par notre peuple
depuis plus de deux décennies et sur les perspectives de conflagration
qu`ouvrent les menées déraisonnables d’un dictateur totalitaire habité d’un
appétit inextinguible des plaisirs du pouvoir, ce qui se passe au Kenya étant
là pour l`illustrer. Notre second objectif est d`emmener la communauté
internationale à se pencher au chevet du Cameroun en procurant à notre
peuple la protection dont ont bénéficié d’autres peuples terrassés par des
dictateurs du même acabit.
De nombreux despotes, absorbés par leur propre mirage, qui ont cru
pouvoir sans conséquences et indéfiniment abuser de leur peuple, ont été,
tôt ou tard, punis par la justice immanente ou rattrapés par la justice des
hommes. Les peuples humiliés et trahis prennent toujours leur revanche.
C`est une loi de la nature et de l`Histoire des communautés humaines.

Que Dieu Bénisse le Cameroun !

P.S. Au moment où je dépose ma plume, je vois sur CNN en
breaking news des images sur les événements en cours à
N'djamena au Tchad. Quelle que soit l`issue de cette confrontation,
elle devra Lui servir d`indication et nourrir la foi de notre peuple en
sa capacité un jour à se libérer aussi …
Par Célestin BEDZIGUI Homme politique, exilé aux USA bedzigui@yahoo.fr
Le 05-02-2008

RÉACTION A DU DR. ANTOINE DE PADOUE NDEMMANU,

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RÉACTION DU DR. ANTOINE DE PADOUE NDEMMANU,

Président National du Rdpf (Kumzse) à la Lettre Ouverte
du Président du bureau exécutif de l’ACJ.

À Monsieur Le Président du bureau exécutif de l'ACJ,
Votre message au Président de la République lors de la fête de la jeunesse
prochaine (11 Février 2008) nous interpelle tous et toutes à une réaction et
à une prise de conscience des difficultés réelles que vit notre jeunesse voire
nos populations.

Je viens réagir à cet appel noble et digne d'une jeunesse savante et vous
réitère toute ma confiance, mon soutien et ma solidarité à votre noble
action et exaltante cause, celle de pouvoir jouir de vos droits
fondamentaux. Je profite aussi et au nom de mon épouse et de tous mes
collaborateurs (trices) pour souhaiter à vous, à votre famille et à toute la
jeunesse camerounaise, tous nos vos voeux de bonheur, de santé et de
prospérité pour l'année 2008.

S'agissant du travail et de l'emploi, nous affirmons sans nous tromper que
le travail est une torture propre à chaque être humain pour son
développement et que l'emploi est un travail rémunéré.
Alors que la jeunesse est sans emploi, ceux et celles qui ont un emploi ne
peuvent vivre décemment de leur salaire.
Le pouvoir d'achat ne permettant pas de vivre de son salaire au Cameroun
et en Afrique de nos jours sans avoir à tricher.
La création d'emplois dans un environnement économique en
développement est une affaire d'imagination de de créativité.
Si je continus d'insister sur le faite que celui qui a créé l'École n'avait
jamais été à l'École, puisque l'on ne peut récréer ce qui est déjà créé.
L'École est le fruit de la pensée d'un analphabète voire d'un illettré et non
d'un écolier ou d'un lettré. Cette définition de l'École vient donner une autre
approche psychologique de l'École pour une nouvelle jeunesse
camerounaise plus confiante et plus ingénieuse.
La création d'emplois ne saurait incomber seul au Président de la
République mais doit être l'action économique et sociale d'une politique
plus responsable et plus imaginative de tous et de toutes pour le bien être
de la nation. Comment ne pas s'en prendre au chef de l'État lorsque des
jeunes sont sans emplois, mais lorsque nous y réfléchissons bien nous
comprenons que au-delà des faits mentionnés dans votre lettre ouverte au
Président de la République, il y a aussi et j'en suis convaincu, le problème
du référentiel de salaire qui est sans nul doute la pierre angulaire d'une
vraie relance économique. Comment justifier la dévaluation de notre
monnaie alors qu'il fallait une réévaluation du Franc Cfa, ce qui n'excuse
pas la lutte contre la corruption.

Mais les données statistiques prouvent que le Cameroun comme plusieurs
autres pays africains ont triplé leur population en quarante huit (48) ans et
au lieu d'une réévaluation du Franc Cfa de 1FF=25Fcfa pour stimuler la
croissance et donner plus d'emplois aux Camerounais et aux Africains;

le Franc Cfa a été dévalué et aujourd'hui ramené à sa plus faible expression
avec l'euro, soit 1euro=656,957Fcfa.

Cher Président de l'ACJ, croyez moi, nul ne peut devant une telle différence
flagrante de la parité qui seule est garante de nos devises et assure le
référentiel de salaire sauver le Cameroun et l'Afrique de ce crime
économique et humanitaire perpétué par des irresponsables et pour lequel
d'autres pays ont souscrit faute de se voir boycotté.

Comment justifier ce projet de dévaluation alors que la monnaie est
garantie par les ressources naturelles (l'Or, le Diamant. le Pétrole, etc...)
que regorgent les sous sols camerounais et africains et que nous disposons
aujourd'hui d'instruments de nouvelles technologies pour vérifier leur
quantité et qualité et faire une estimation de leur coût avant de procéder à
leur exploitation?

Oui, si la jeunesse Camerounaise croît avoir des solutions à leur problème
et le Président les moyens pour résoudre leur problème, reste que le
rapprochement entre les solutions proposées et les moyens disponibles ne
pourront se faire sans que l'on tient compte de l'influence de la monnaie
d'échange qui est le levier principal de tout équilibre économique.
À titre d'exemple, je cite "Le "new deal" cher au président américain
Franklin Delano Roosevelt avait pour objectif de lutter contre la crise
économique qui avait secoué son pays." doit tenir compte dans votre
exposé d'un élément fondamental à prendre en compte, qui avait été le
retrait des États Unis d'Amérique de l'espace économique dominé par le
Livre Sterling au profit de la création d'une nouvelle monnaie "Le DOLLAR
US".

Ce qui avait sans nul doute rendu possible ce projet de relance économique
du feu président américain Roosevelt.

J'apprécierai si vous pourriez consulter le lien suivant pour suivre notre
campagne pré- électorale et qu'ensemble nous ne mettions nos énergies
pour atteindre une nouvelle synergie et sensibiliser d'avantage les
Camerounais et les Africains à tout mettre en oeuvre pour une
renégociation de la convention de Lomé sur la parité du Franc cfa, condition
sino quo none pour une vraie relance économique et une création
d’emplois.

Là est le diagnostic du Dr Antoine De Padoue NDEMMANU sur le situation
de l'emplois et de l’ensemble de nos économies. Si cela vous semble
impossible, n'oublions pas que impossible n'est pas Camerounais voire
Africain.

Nous devons faire une analyse très critique de la situation et des réels
possibilités de création d'emplois et des moyens que peuvent disposés le
Président de la République à aider à atteindre lesdits objectifs,

Je crois avoir aussi une idée des solutions et des moyens pour atteindre le
plein emploi au Cameroun!

J’invite le Président du bureau exécutif de l'Alternative Citoyenne de la
Jeunesse que vous êtes à me rencontrer (Tél.: 94 70 68 52) pour discuter
des solutions et des moyens pour une création d'emplois plus effective pour
la Jeunesse camerounaise.

Que cette fête de la Jeunesse soit la dernière et la première pour une
jeunesse camerounaise qui gagne et qui retrouve une confiance à leur
avenir et pour le plus grand bonheur de notre cher et beau pays.

Que Dieu nous bénisse! Que Dieu bénisse nos familles respectives! Que
Dieu bénisse le Cameroun et l'Afrique! Amen!,


Des jeunes veulent marcher sur Étoudi…

A l’approche de la fête de la jeunesse, le 11 février prochain, un collectif
regroupé autour de “ l'Alternative Citoyenne de la Jeunesse ”, envoie une
lettre ouverte à Paul Biya, pour l’interpeller sur les souffrances des jeunes.
Morceau choisi : “ Epargnez nous des discours ; donnez nous des emplois ”.
Ils veulent marcher sur Etoudi, pour parler eux-mêmes au Président !

Monsieur le président de la République,

“ Tout ce qui se fait pour les jeunes, sans les jeunes, est forcement contre
les jeunes. ”

Le 10 février 2007, vous reveniez sur une promesse faite aux jeunes un an
auparavant à la même période. “ Je comptais sur vous pour inventer une
“nouvelle forme de patriotisme”, à base d’engagement pour la solidarité et
d’attachement à l’intérêt général. Je vous renouvelle cet appel, car je crois
que nous ne mènerons à bien le “New Deal” que je propose que par un
changement radical des comportements. J’attends de vous que vous en
soyez les pionniers.... ”

M. le Président, nous vous avions compris. Nous avions lancé le 05 mars de
la même année l'Alternative citoyenne de la jeunesse dans l'optique de
matérialiser ce "new deal", "cette nouvelle forme de patriotisme". Nous
avions alors lancé un appel à la jeunesse afin qu'elle prenne ses
responsabilités et cesse d'être la béquille des "pouvoiristes" et autres
carriéristes qui n'ont pour seuls objectifs que leurs intérêts personnels.
Nous avions par ailleurs sensibilisé les jeunes qui constituent plus de la
moitié de la population de ce pays à se réapproprier la République qui n'est
pas seulement l'affaire d'une minorité agissante et insolente constituée à
plus des trois quarts des personnes qui ont montré leurs limites. Quelquesuns
parmi eux ont certes servi avec bravoure ce pays. Plusieurs ont tout
aussi contribué à l'appauvrir, compromettant ainsi l'avenir et le progrès de
la jeunesse. Malheureusement, M. le président, la même minorité
vieillissante tient encore les rênes du pouvoir. Elle soutient construire ce
pays pour le bien de la jeunesse.

Seulement, M. le président, nous sommes convaincus que “ tout ce qui se
fait pour les jeunes, sans les jeunes, est forcément contre les jeunes ”. Les
jeunes sont absents, ignorés et ne sont pas intégrés dans les instances où
se décident leur avenir. La Commission nationale anti-corruption (Conac),
l'Observatoire national des élections, les commissions de définition des
actions à réaliser dans le cadre du budget d'investissement public, de
passation des marchés, entre autres, sont des anti-chambres des vieillards.
Le gouvernement, l'Assemblée nationale, les mairies, … ne sont pas
épargnées de cette conspiration contre la jeunesse.

M. le Président, “ tout ce qui se fait pour les jeunes, sans les jeunes, est
forcément contre les jeunes ”.

Dans notre mémorandum de mars 2007, pour contrecarrer cet éternel
règne sénile, nous avons proposé la prise en compte du poids réel des
jeunes dans les nominations aux instances supérieures de l'État (ministres,
directeurs généraux, gouverneurs, préfets,...). Nous avons souhaité, entre
autres, que les cautions faramineuses à payer pour postuler aux postes de
président de la République, de député, de conseiller municipal, qui ne sont
pas à portée des jeunes soient revues à la baisse: De 1.500 000 Fcfa à 500
000 Fcfa pour la présidentielle; de 500 000 Fcfa à 200 000 Fcfa pour les
législatives; de 25000 Fcfa à 15 000 Fcfa pour les élections municipales.
“ Tout ce qui se fait pour les jeunes sans les jeunes est forcément contre
les jeunes. ”

Le modèle social camerounais doit désormais se fonder sur une véritable
égalité des chances. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Le succès du jeune
se dessine malheureusement à travers ses relations, son ethnie, sa
cathédrale, la situation de fortune de ses parents etc. Aussi, avons nous
constaté le coeur meurtri, que de grandes entreprises (le Port autonome de
Douala, la Société nationale des Hydrocarbures, la Société nationale de
Raffinage,...) sont la chasse gardée des progénitures des pontes qui nous
gouvernent. Dans ce complot ourdi contre la jeunesse, les grandes écoles à
l'instar de l'École nationale d'administration et de magistrature (Enam), de
l'Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), l'École militaire
interarmées (Emia), l'École supérieure de Police, les Facultés de médecine,
etc., sont confisquées par les fils des riches et de l’élite politique de notre
pays. Nous nous acheminons inexorablement vers une dynastie
complaisante due à ce système de reproduction sociale. Les fils de ceux qui
nous gouvernent aujourd'hui prennent progressivement la place de leurs
géniteurs. Ils nous gouverneront demain. Les exemples sont légions.
“ Tout ce qui se fait pour les jeunes, sans les jeunes, est forcement contre
les jeunes ”

M. le président, ces privilégiés ne sont pas les meilleurs. Ils ne le méritent
pas toujours. Plusieurs se recrutent parmi des cancres qui ne doivent leur
véritable ascension sociale qu'à la tricherie, à la corruption, au trafic
d'influence. Votre silence les conforte et les y encourage.

M. le Président, votre géniteur n'était pas président de la République, ni
ministre, ni gouverneur, ni préfet, ni directeur d'entreprise, ni magistrat...
mais par l'école, le travail, la confiance, vous avez été chargé de mission à
la présidence de la République, ministre, secrétaire général à la Présidence,
Premier ministre, puis président de la République. La jeunesse "sans
parapluie ni godasse" n'aura pas la chance de trouver le moindre emploi.
Nous plaidons pour la méritocratie et l'égalité des chances pour tous.
Tout jeune a une compétence. Tout jeune doit pouvoir vivre dans ce pays.
Tout jeune a besoin de fonder une famille. Tout jeune a besoin d'un emploi.
Tout jeune souhaite soutenir ses parents. L'émigration, la fuite des
cerveaux, de la main habile, est un exutoire à risque.

Le "new deal" cher au président américain Franklin Delano Roosevelt avait
pour objectif de lutter contre la crise économique qui avait secoué son
pays. Appliqué à la jeunesse camerounaise, il s'agit de résoudre leurs
problèmes dont le plus urgent est l'emploi. Cela passe par la mise en
oeuvre des programmes conséquents, par la création d’emplois. Aux Etats-
Unis, trois principaux axes avaient été initiés pour résoudre la crise.
Combien en avez-vous initié pour résoudre le chômage et améliorer les
conditions de la jeunesse? Le new deal américain n'était pas idéologique,
mais pragmatique. Il avait été programmé sur un temps précis avec des
objectifs à chaque étape. En l'espace de 100 jours, il avait fait ses
premières preuves.

M. le président, “ tout ce qui se fait pour les jeunes, sans les jeunes, est
forcément contre les jeunes ”. Nous avons rempli notre contrat. Vous
n'avez pas rempli le vôtre. Nous sommes prêts depuis longtemps pour ce
"new deal", pour cette "nouvelle forme de patriotisme"; mais pas vous. La
création des écoles, l'amélioration des conditions des apprenants etc., est
une panacée, mais pas la solution à notre souffrance. Nous voulons des
emplois. Les jeunes souffrent dans leur chair. Vous n'avez pas la bonne
information.

Une fête de la jeunesse calquée sur des manifestations diverses, des
soirées festives, des ateliers, des conférences, des parades de tout genre et
des discours dont les réalisations ne suivent pas les promesses
n'intéressent plus les jeunes. Ils attendent des actes concrets, des solutions
efficaces à leur misère. Épargnez-nous des discours. Donnez-nous des
emplois.

Le fameux parlement de la jeunesse régulièrement organisé pour justifier
les détournements de fonds ne sert à rien. Qu'a-t-il déjà produit de
concret? Sinon de regrouper quelques gosses de riches pour une parade.
“ Tout ce qui se fait pour les jeunes sans les jeunes est forcément contre
les jeunes ”

M. le Président, les jeunes souhaitent vous rencontrer et vous présenter de
visu leurs doléances et leurs attentes. Le 11 février est la fête de la
jeunesse. L'honneur leur revient à cette occasion de présenter de vive voix
leurs doléances et proposer des solutions à leurs souffrances. Nous
proposons ainsi que cette jeunesse soit reçue à tous les niveaux de
l'administration. Les chefs de villages, de district, les sous-préfets, les
préfets, les gouverneurs et enfin par le président de la république. L'avenir
d'un pays repose sur sa jeunesse. Vous avez coutume de le dire. Mais pas
sur une jeunesse réduite à la mendicité, à la misère et dont le seul rêve est
de s'émigrer faute d'emploi au pays. Nous avons la solution à nos
problèmes. Vous avez les moyens.

* Le titre est de la rédaction

1- M. le Président, votre géniteur n'était pas président de la République, ni
ministre, ni gouverneur, ni préfet, ni directeur d'entreprise, ni magistrat...
mais par l'école, le travail, la confiance, vous avez été chargé de mission à
la présidence de la République, ministre, secrétaire général à la Présidence,
Premier ministre, puis président de la République. La jeunesse "sans
parapluie ni godasse" n'aura pas la chance de trouver le moindre emploi.
Nous plaidons pour la méritocratie et l'égalité des chances pour tous.

2- Une fête de la jeunesse calquée sur des manifestations diverses, des
soirées festives, des ateliers, des conférences, des parades de tout genre et
des discours dont les réalisations ne suivent pas les promesses
n'intéressent plus les jeunes. Ils attendent des actes concrets, des solutions
efficaces à leur misère. Épargnez-nous des discours. Donnez-nous des
emplois.

Par Par Luther André MEKA Président du bureau exécutif de l’ACJ
Le 07-02-2008

Le quartier musulman - Campagne à la Briqueterie

Notre histoire de la visite du quartier musulman, appelé « Briqueterie » à Yaoundé, a commencé réellement peu de temps après que nous arrivions en décembre 2007. Pendant nos premiers jours ici à Mont Fébé, nous avons fait la connaissance d’un serveur, nommé Amadou, qui se faisait un plaisir à venir nous servir le petit déjeuner en tout début de matinée et ceci sur un plateau. Il a pris soin très bien de nous et il s'est rapidement rendu compte qu'il y avait en effet quelque chose de spéciale à notre sujet… que nous n'étions pas des invités ordinaires d’un tel hôtel.

Comme vous pouvez imaginer, Antoine parle à CHACUN, considérant que chaque camerounais à un droit devant la Constitution et de faite est une potentielle voix pour les urnes et doit respect dans la vie. Ceci nous a permis de finir par connaître un certain nombre du personnel d'hôtel et naturellement, ce travail est fait dans les deux sens donner et recevoir. Nous avons découvert que Mr amadou est un musulman. Le Cameroun est constitué de différentes communautés de vie citoyenne entre les chrétiens et les musulmans vivant ensemble dans la paix, le nombre des populations basées sur le critère religieux est estimées approximativement à des proportions suivantes : pour les chrétiens - 55%, les musulmans - 25%, d'autres religions traditionnelles - 20%.

Lors du service un des matins passés, Amadou a demandé à Antoine une de ses cartes et naturellement, Antoine le lui ai donné. Le jour suivant, Amadou est revenu avec la carte d'Imam de la grande Mosquée Centrale de Yaoundé, et nous a indiqué qu'il voudrait que nous l’appelions pour convenir d’un rendez vous et pour qu’il nous reçoive en audience. Nous ne pouvions imaginer une telle initiative surtout de lui, sachant que l’Imam est le leader spirituel de la communauté dans la religion musulmane, c’est lui qui conduit la prière et qui veille à l’enseignement du Coran aux fidèles. C'était un grand honneur et nous l'avons appelé et sommes allés le voir chez lui à la grande Mosquée de Yaoundé en plein chantier sis au quartier Briqueterie.

Accompagné de son traducteur nous avons fait la visite de la Mosquée en chantier et ils nous a montré les améliorations à faire pour la nouvelle construction et nous a fait savoir que tout cela était entièrement financer par les fidèles. Après, il nous a invités chez lui et l’occasion de lui présenter notre équipement de purification d'eau que nous avons apporté avec nous, nous avons fait une démonstration en transformant l’eau non potable qu’il demandé que l’on tire du puit en une eau potable et décontaminée. Nous lui avons donné quatre bouteilles de 1.5 litre de l'eau pure.

Nous lui avons également apporté un don pour soutenir les travaux de construction de la Mosquée et ceci en honneur et au respect pour toute la communauté musulmane sous sa conduite spirituelle. Je dois dire que nous avons eu un échange absolument fabuleux des idées politiques, économiques, et sociales et pendant approximativement deux heures et une demi. Il a fini en nous bénissant avec de l'huile, et dire la prière pour que Dieu Le Tout Puissant nous accorde sa Grâce et sa miséricorde dans notre lourde mission. Il nous a bénis pour continuer et réussir en réalisant notre but et mission. Il a même offert de porter notre cause à ses aînés (grands Imans) au Nigeria, pour leur demander pour prier également pour nous afin d'intensifier les prières ainsi nous pourrions atteindre notre but encore plus tôt. À travers cet échange, j'ai eu l’occasion de comprendre directement de la part du leader spirituel, Imam, certains des beaux aspects de la foi musulmane. Pour moi en tant qu'Américaine, il a ouvert mes yeux à sur leur rapport avec leur Dieu, comme il est vécu chaque jour. C'est selon une relation très intense d'environ 180 degrés et très différente du catholicisme, qui est basé sur le paradis ou « enfer et la malédiction »; si vous n'adhérez pas à tous les règles et règlements imposés par l'église ! J'ai trouvé la foi musulmane, comme partagé avec moi par Imam, pour être un Dieu affectueux, un Dieu, Qui fait tout pour s'assurer que ses enfants ont tout ce qu'ils ont besoin ou pourraient en vouloir. Nous avons été invités pendant ce moment solennelle de prière intense à exprimer tous nos souhaits et vœux, tout ce que nous ressentons en tant qu’un être humain et savoir que nos doléances sont d’ores et déjà accordées AVANT QUE nous ne nous confions à Dieu dans nos intentions de prières au plus Haut Dieu de l’univers « Roi du Ciel ». C'était une expérience très puissante pour moi.

Lors d’une visite que j’avais effectués quelques années auparavant à Jérusalem, j'avais également eu l'expérience du quartier musulman, la même impression au contact avec un Esprit de la Divinité. J'ai aimé ce quartier, qui vous invite à partager ses aromes incroyables à travers des cafés-restaurants et autres fournisseurs de gastronomies exotiques. Si vous n'avez jamais pris un café turc, vous ne pouvez l’apprécier que si vous l'avez prit dans un café-restaurant au quartier musulman de Jérusalem, il faut me croire, c’est délicieux et superbe!

Ainsi, pour moi, la campagne dans la partie musulmane de Yaoundé a rapporté des sentiments chauds même avec notre différence dans la religion. Vous pouvez imaginer ma surprise par la réaction « d'Imam par Intérim » celui qui remplace le grand Iman actuellement en déplacement au Nigeria. Il avait réellement peur pour nous parler, sa réaction a été très négative et il nous a dit qu’il ne mélangeait pas la politique et la religion. Il a évoqué un événement et cité un opposant mort pendant la période du tout premier gouvernement juste lors de l’indépendance, qui avait été à l’origine de la lutte armée pour le renversement du pouvoir colonial. L'événement était motivé par la question d’une rupture radicale avec le colon européen « chasser les colons du pays». Les Européens qui ont tenu toutes les positions administratives dans le pays, effectivement qui avaient le pouvoir et qui jouissaient de toutes les ressources naturelles « exploitation sans contrôle de toutes les ressources naturelles du pays».

Une fraction a décidé qu'elles devraient unilatéralement se débarrasser de tous les hommes blancs, et administrer eux-mêmes le pays. L'autre fraction a pensé que cela était suicidaire et irresponsable étant donné le nombre très insignifiant de cadres pouvant assurer à eux seuls l’administration du pays. L'homme, qui a joué un rôle médiocre pendant cette période difficile de transition politique entre les camerounais et les colonisateurs, entre 1951 et 1960, et qui a été cité par l’Imam par intérim lors de notre visite le mardi, 05 Février 2008 était radicalement contre l’occupant européen et que Antoine soit venu avec moi « une femme blanche » pour solliciter les suffrages des camerounais pour être porté au poste du Président de la République ne lui ait pas plu du tout, il saurait nous approuver. L'ancienne lutte interne dans l'histoire du Cameroun, basée seulement sur le blanc contre le noir a eu comme conséquence beaucoup de décès et une guerre caractérisée par le « maquis » qui a duré jusqu'en 1965. Cet Imam a promptement réagi sur de fausses impressions animées par l’histoire politique du Cameroun au début des années 50-60.

L'expérience vécue mardi était décidément différente de celle que nous avons eu lors de notre première rencontre avec le grand Imam absent ce jour. C'est un exemple de la façon dont la crainte des personnes peut détourner la vérité, non seulement du présent, mais également du passé.

Cela m'a pris presque 24 heures pour comprendre et réaliser vraiment ce qui a été énoncé, et les actions que nous ont témoignées cet Imam. Et je suis reconnaissant pour avoir pu comprendre la psychologie du moins d'une autre génération de musulmans dans ce pays. C'est la seule incidence que j’ai jusqu'ici eu à éprouver sur l'intolérance par rapport à une nouvelle génération.

Comme ils disent, " ; Une image vaut mille mots" ; Je laisserai les photos de accompagnement parler d’elles-mêmes. Je suis tellement heureuse que j'aie pu capturer vraiment l'humeur et l'enthousiasme général du reste des personnes dans les rues de la Briqueterie. Les personnes ici ne s'inquiètent pas si elles vont à l'encontre la pensée conventionnelle… De tous ceux et celles qui font partie du gouvernement courant et qui attendent recevoir leur chèque de règlement mensuel de salaire. Les personnes demeurant à la Briqueterie vivent de petit commerce et ne sont pas soumis à l'effet des politiques d’alignement comme le sont les fonctionnaires, ils sont plus autonome et plus libres dans leur prise de décision politique, il suffit de leur convaincre voir qu’ils en soient convaincus pour avoir leur adhésion et leur appui et support.

Il y a un feu brassant juste sous la surface ; nous pourrions le ressentir à travers les visages et les regards de tous ceux que nous avons rencontrés. Notre message est clair : nous avons des solutions qui aideront chaque homme et femme de la rue, pouvoir s'alimenter et le faire pour lui et sa famille et pour atteindre une vie meilleure. Ce n'est pas une question de changer la constitution ou pas. Ce n'est pas une question de devoir chasser violemment le Président de la République, puisque le changement de personne et les interpellation des ceux qui ont détourner les fonds publics ne sauraient apporter le bien être aux populations camerounaises voire africaines. C'est une question de quelle vérité bien fondée commencera à aider à changer les vies de chaque citoyen du Cameroun ; la valeur de chaque heure de travail qui permettra à tous d'être productifs et de augmenter leur niveau de vie. Nous ne parlons pas de chaque Camerounais s'asseyant en arrière et n'étant pas productif. En outre, quel est le rôle d'un fonctionnaire ? Que produisent-ils qui favorise le développement et une économie saine et forte ? Comment est-ce que n'importe qui en position administrative produit réellement quelque chose ? Comment justifier réellement la parité de notre monnaie par rapport à la monnaie européenne? Quels sont ou ont été les critères permettant d’estimer une telle parité, sachant très bien que les pays africains regorgent de minerais et de ressources naturelles en quantité et en qualité pouvant garantir leur monnaie?

Ces personnes étaient réceptives et affichaient une volonté à l’adhésion de nos idées politiques, ce qui est fondamental pour nous aider à réaliser notre mission, notre destin. Qui aurait pensé que cette communauté musulmane deviendrait si importante pour la vie d'une femme américaine qui est commise à devenir la prochaine première Madame du Cameroun !

Amen ! Par la Grâce de Dieu.

Que Dieu bénisse le Cameroun !

Anita Lynne NDEMMANU