Wednesday, September 21, 2016

Dr Antoine De Padoue Ndemmanu « Il faut introduire l’Allemand comme troisième langue officielle au Cameroun »

Dr Antoine De Padoue Ndemmanu, Président national du RDPF-KUMZSE


Le Président national du RDPF-KUMZSE, l’une des formations politiques  au Cameroun et candidat malheureux à l’élection présidentielle de 1997, explique  pourquoi le Cameroun doit introduire l’Allemand comme troisième langue officielle.

Président  Ndemmanu le Cameroun est un pays bilingue avec notamment le français et l’anglais comme langues officielles. Vous, vous militez aujourd’hui pour l’introduction de l’Allemand comme troisième langue officielle. Est-ce par ce que vous avez beaucoup vécu dans ce pays ?

Erreur ! Le Cameroun est devenu un pays bilingue avec le français et l’anglais comme langues officielles, il n’a pas toujours été bilingue (français & anglais), mais est devenu et peut aussi devenir trilingue (français, anglais & allemand), si toutefois, la volonté politique prend conscience des atouts d’un tel système au plan national et international.
Pour mon séjour en Allemagne, je pense qu’il y a en Allemagne une communauté forte des Camerounais résidents et des Associations des anciens étudiants camerounais voire des écrivains camerounais et africains ayant pour langue l’allemand, mieux placés pour porter un tel projet.
L’histoire politique du Cameroun nous rappelle les trois langues, les trois cultures, l’allemand, le français et l’anglais. Ces trois langues font l’histoire politique et culturelle de notre pays et, introduire aujourd’hui l’allemand est reconnaître la place de l’histoire et surtout faire profiter cette histoire aux générations futures. Le Cameroun bilingue avec la création des lycées bilingues est encore au stade expérimental et peut s’élargir ou s’étendre sur le trilingue sans autre forme de procès.
L’avantage d’un tel système est de pouvoir donner la chance aux futurs élèves de se former sur place et surtout de maîtriser trois langues avec une quatrième voire cinquième langue au choix. La création d’un système germanophile en compétition avec les systèmes francophile et anglophile placerait notre système éducatif au sommet des systèmes éducatifs existants,  faisant de notre pays une nouvelle Suisse (français, allemand & italien) avec l’espagnol et le portugais au choix. L’introduction de la langue allemande comme troisième langue officielle et la création d’un système éducatif allemand est aussi une vraie valeur ajoutée à notre système éducatif qui est entrain de se forger une place dans les systèmes mondiaux existants avec pour avantage de voir aussi la promotion de nos langues  nationales à côté des langues officielles et étrangères. Cela a aussi pour avantage d’aider à la création des emplois au sein des institutions internationales (les Nations-Unies, l’UE, l’UA, etc.).
Que peut apporter  concrètement l’allemand comme troisième langue officielle au Cameroun ?

L’allemand comme troisième langues à côté du français et de l’anglais est un élément de promotion d’un développement durable et participatif. Le besoin en ressources humaines dans le cadre de l’apprentissage de la langue allemande, la possibilité pour les Allemands de devenir résidents permanents et surtout de voir leurs enfants suivre leur scolarité au Cameroun. De même pour les diplomates camerounais en service dans nos services diplomatiques et consulaires, la possibilité de faire suivre à leur progéniture qui naisse en Allemagne du retour au pays, leur scolarité en allemand sans aucune difficulté. L’allemand est aujourd’hui la langue majoritaire en Union Européenne avec plus de 90 Millions d’habitants (Allemagne, Autriche, Suisse, etc.). La délocalisation des entreprises allemandes vers le Sud avec pour avantage de voir le lieu d’investissement KAMERUN priviligié. Au-delà des emplois au plan national et international, la langue allemande permettra à coût sur de booster le développement durable à travers une nouvelle offre culturelle mais socioéconomique de tout notre environnement. Il faut noter que l’industrie allemande est un atout pour la langue allemande au Cameroun puisque les allemands ne sont plus les seuls à avoir une avancée technologique, les japonais, les chinois, les américains ont aussi cet avantage d’avancée technologique.
Président, on sait qu’il y a les anglophones et les francophones deux grands groupes linguistiques du pays. Et l’allemand sera constitué de quel groupe ?

Nous avons deux groupes, les francophiles et les anglophiles, parce que nous avons de la sympathie pour le français et l’anglais et nous ne saurions être francophone (être de langue française) anglophone (être de langue anglaise), puisque nous avons adopté le français et l’anglais comme langues officielles par sympathie et non par filiation. Au Cameroun la constitution reconnaît le français et l’anglais comme langues officielles et reconnaît aussi les langues maternelles comme langues camerounaises à promouvoir. Il est pourtant clair qu’avec la création de la toute première carte d’unité administrative sous protectorat allemand (carte du géographe Max Moisel en 1913, le Kamerun septentrional), lesdits groupes anglophiles et francophiles n’existaient guère et avec la République du Cameroun suite à l’unification des deux parties (anglaise et française), deux groupes distincts l’un de l’autre se sont créés au regret et contre le seul groupe germanophile existant. La problématique que posent les deux groupes français et anglais existants, à savoir l’incitation à une nouvelle culture dite francophone ou anglophone alors que les droits des anglais (anglophones) ou des français (francophones) sont différents de ceux des africains francophiles ou anglophiles.
Nous ne pouvons avoir pour seul dénominateur commun qu’une appartenance à une langue dont nous ne sommes que partie prenante, si le français et l’anglais nous servent de langues officielles, il est à constater que dans la pratique nos langues nationales sont plus usuelles ; ce qui nous fait dire sans doute que les camerounais sont bétiphones (être de la langue béti),  bassaphones (être de la langue bassa), doualaphones (être de la langue douala), yembaphones (être de la langue yemba), etc., car nous ne pouvons être de la langue béti et aussi être de la langue française, notre appartenance linguistique est ainsi répartie selon nos origines et par affiliation.
Au cours de nos échanges, vous parliez aussi de la création des Collèges, Lycées et d’autres institutions germanophiles au Cameroun. A quoi vont servir exactement ces Institutions puisque l’allemand est déjà enseigné dans les Lycées et Collèges à partir de la classe de 4è partout au Cameroun ?
Les langues étrangères, l’allemand, l’italien, le russe, le chinois, etc. sont aussi enseignées dans nos lycées et collèges, ce qui n’est pas la même chose, le français ou l’anglais ne sont pas seulement enseignés, il existe un système éducatif français et anglais et avec un troisième système éducatif allemand nous allons non seulement offrir la possibilité pour les parents germanophiles de voir leurs progénitures suivre ce nouveau système éducatif mais aussi à tous les Allemands désireux de s’installer au Cameroun de le faire avec toutes leurs familles sans que le système éducatif soit une contrainte ou un frein à leur immigration choisie. Ainsi, nous plaidons pour la création des Staats-und Realschule (des écoles), des Gymnasiums (des lycées & collèges), des Hochschule (des écoles professionnelles) et des Universitäts (Universités d’État). Comme pour tout projet, il faudrait une phase expérimentale avec comme moteur une à deux structures pour un début et à partir d’une faisabilité et au fur et à mesure les structures vont suivre. Il ya de cela dix (10) à vingt (20) les institutions d’enseignement de la langue allemande n’existaient qu’à Yaoundé et Douala et aujourd’hui à cause d’une demande forte, c’est presque dans toutes les villes et quartiers qu’une école, un institut en collaboration avec l’Institut Goethe propose des cours de la langue pas seulement de langue allemande, mais des langues anglaise, italienne, chinoise, etc.

Monsieur le Président, introduire l’allemand comme troisième langue officielle, signifie aussi que tous les documents administratifs seront désormais en français, anglais et allemand…un travail fastidieux non ?

Effectivement, avec une augmentation significative du volume des documents administratifs à produire le besoin en ressources humaines compétente s’imposera, à l’exemple de l’union européenne avec l’entrée de l’Espagne et du Portugal. Ce besoin va aussi se faire sentir avec la production industrielle des étiquetages, des documents d’informations sur les produits et autres objets de commerce devront s’élargir à la langue allemande aussi. Petit à petit les juridictions camerounaises se verront aussi imposer pour l’application du droit positif la langue allemande Nous pouvons même penser aux Régions qui aimeraient faire de l’allemand, leur première langue de travail et ceci à long terme.
Pensez-vous qu’une pareille réforme peut être appliquée au Cameroun ? Quand on sait que les camerounais peinent déjà à maitriser les ficelles de deux langues officielles actuelles…

Contrairement à votre affirmation et inquiétude, je crois qu’à la date d’aujourd’hui le nombre des camerounais bilingues est en pleine croissance. Et les hommes et les femmes politiques camerounais ont conscience de ce que le devoir les interpelle au bilinguisme et ceci se constate dans le vivre ensemble, preuve de ce que le français pour les anglophiles comme l’anglais pour les francophiles n’est plus étranger, le sentiment de moins d’appartenance et de moins d’intégration se ressent à chaque fois que nous sommes confrontés à la pratique de ces langues. D’ailleurs, les comportements linguistiques de nos enfants vont faire apparaître et ceci depuis presqu’une dizaine d’années une autre option, qui est devenue de plus en plus usuelle dans le groupe cible, que forme la jeunesse camerounaise à savoir : ‘’le francanglais’’.
Comment alors ne pas voir dans une telle réforme la solution pour répondre de cette attente voire de promotion d’un espace culturel d’exception. Nous affirmons ainsi que la troisième langue officielle à côté du français et de l’anglais que sera l’allemand, est une chance pour notre développement durable et exclusif.
Nous devons saisir cette opportunité que nous offre notre histoire politique et socioculturelle pour faire de notre environnement socioéconomique l’un des plus attractifs du monde, le Cameroun comme une Afrique en miniature et qui devient de par son système éducatif un monde en miniature !!!!!!!
La langue allemande est chance à saisir pour notre cher et beau pays ‘’Le Cameroun’’.
Que Dieu bénisse nous bénisse ! Que Dieu bénisse le Cameroun ! Que Dieu bénisse l’Afrique ! Amen !

 Yaoundeinfo.com

Thursday, September 8, 2016

Protocole d’interview Dr Antoine De Padoue Ndemmanu Réaction sur la présidentielle au Gabon.



Protocole d'interview
Ericien Pascal Nguiamba.B. de yaoundeinfo.com


Protocole d’interview
Dr Antoine De Padoue Ndemmanu
Réaction sur la présidentielle au Gabon.

1-   Dr Ndemmanu bonjour, le Gabon vient d’organiser une élection présidentielle sanctionnée par la victoire du président sortant Ali Ben Bongo Ondimba. Quel commentaire à chaud sur ce processus électoral ?

Toutes nos félicitations pour cette performance démocratique, qui déconnote une maturité du peuple gabonais et un apprentissage des erreurs du passé, voire des autres. La perfection n’est pas de ce monde et la démocratie gabonaise, qui est encore très jeune suit un processus d’élévation à partir de la pratique, nous pouvons espérer qu’avec deux à trois autres générations en plus la démocratie gabonaise voire africaine vivrait des élections de plus en plus libres et démocratiquement soutenues. S’il a fallu plus de deux à trois cent ans à certains pays pour atteindre une telle maturité politique et démocratique, le Gabon et la majorité des pays africains bénéficient et héritent de ceux qui ne sont plus des cobails, mais des modèles de modernité et de développement durable en phase avec leur destin. Cinquante six (56) ans et bientôt soixante (60) ans le Gabon, comme la plus part des États africains, se cherche et ne manquera de se trouver ; car de leurs erreurs, il apprendra à mieux faire et il a la capacité d’adoption et d’assimilation défiant tous les pronostics.

Le taux de croissance de la maîtrise de la gnose et de la science ainsi que de l’administration de son territoire laissent entrevoir un vrai espoir pour un Gabon, une Afrique qui a pris conscience de son devenir et qui se bat pour un rebond salutaire pour les générations futures.    


2-    Le candidat de l’opposition Jean Ping revendique la victoire à cette élection. Comment qualifiez-vous cette réaction du candidat Jean Ping ?

Mauvais perdant, dirai-je ! En politique, il faut savoir perdre et ne pas seulement gagner à tous les prix. Le candidat de l’opposition gabonaise doit se dire qu’il a servi et qu’il continuera à servir au mieux les intérêts de la démocratie gabonaise en acceptant le verdict des urnes et surtout se dire qu’en réalisant presque le même score que le Président élu, il est devenu un partenaire et un consultant incontournable pour le Président élu, qui ne saurait ignorer l’expression de presque la moitié de la population gabonaise à travers sa personne. Face à la vigueur du Président sortant, le candidat de l’opposition bien que nanti d’une forte expérience, doit encore se contenter d’être le partenaire et consultant de l’exécutif élu tout en restant constructif pour les échéances électorales à venir. Pour un vrai démocrate, le candidat Jean PING doit mieux se préparer pour les prochaines échéances électorales (législatives et municipales) en forgeant une opposition critique et constructive avec pour seul espoir d’améliorer le bien-être des presque 49% des Gabonais qui ont voté pour lui. Bien évidemment, le leader de l’opposition doit aussi démontrer par son engagement patriotique, qu’il est prêt et disposé à se lancer par des primaires au sein de son parti afin de désigner le candidat de la prochaine campagne électorale.


3-    L’union Européenne a demandé que les votes soient recomptés et a observé des manquements. Quel commentaire faites-vous de cette réaction de l’Union Européenne ?

L’union Européenne est invitée et observatrice, cette posture ne lui donne pas des droits de souveraineté, seuls les tribunaux gabonais, à la demande expresse d’un candidat ou d’un parti politique légalement autorisé et présent à l’Assemblée nationale gabonaise, à ce que nous sachions, peut et a le droit  de demander une telle procédure. L’union Européenne doit savoir que la non-ingérence dans les affaires du Gabon est un droit inaltérable.

L’union Européenne ne saurait se prévaloir un droit d’exception pour des raisons inavouées. Elle est aussi très mal placée pour en juger étant donné les Accords de partenariat économique (APE) qu’elle conduit en Afrique et pour lesquels le Gabon n’a pas encore marqué son accord. La balance commerciale (L’export et l’Import) entre nos pays et l’union Européenne nous affiche des déficits croissants et exponentiels depuis plus de cinquante six (56) ans, situation d’autant alarmante pour le devenir de nos économies que l’Afrique subit le contre poids d’une monnaie injuste, non motivée et financièrement démesurée,
(1Euro = 655,957Fcfa soit : 6+5+5+9+5+7=3+7=1+0 = 1Fcfa).

En fait, la France, n’a pas su consolider ses liens avec les peuples africains car au moment où elle lançait ses grands chantiers en Ile-de-France (St Denis, Villeneuve la garenne, Epinay-sur-Seine, St Christophe, Noisy-le-Grand, Pontoise, etc.), elle aurait suggéré, comme premier partenaire du développement des pays francophiles d’Afrique, un « Plan Marshall » pour la construction tous azimuts des villes des pays d’Afrique auprès des institutions de Brettons Woods et de la Banque Mondiale avec la garantie nécessaire d’une bonne faisabilité à l’instar des financements accordés par l’union Européenne pour la construction de l’Espagne ou du Portugal.

L’Afrique ne doit plus être victime de turlupinades des politiciens européens et d’autres puissances d’intérêts économiques. L’Afrique a besoin de s’affirmer et de mener à bien son développement dans le souci d’une vraie modernité. L’Afrique a la chance de voir venir les nouvelles les avancées technologiques et de chercher à  s’en approprier afin de mieux s’en servir.

4-   On a observé des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre à Libreville suite à la proclamation de la victoire d’Ali Bongo. Condamnez-vous aussi ces affrontements ?

La violence et la démocratique font souvent très mauvais ménage. Les manifestations publiques doivent se faire dans l’ordre et le calme avec pour but de passer  un message ou de réclamer pour leur droit bafoué. Toute autre forme de manifestation, fruit d’une manipulation dans le but de faire imposer un candidat qui a perdu une compétition ne peut recevoir notre assentiment, d’où notre condamnation sans appel desdits affrontements !

5-   Quelles leçons les pays de la Sous-région, notamment le Cameroun, peuvent tirer de cette élection ?

Tout d’abord, nous devons dire, que comparaison n’est pas raison ! Tenez ! le Gabon, pays d’Afrique équatoriale avec 268 000Km² de superficie, devenu indépendant en 1960 avec pour tout premier président le feu Léon M’BA (1961-1967) ensuite pour second président le feu Omar Ondimba BONGO (1967-2012) et pour troisième président S.E.M. Ali Ondimba BONGO présente comme pour chaque pays d’Afrique, une situation exceptionnelle et unique. S’il ya certes des leçons à tirer de cette élection par rapport au Cameroun, c’est bien évidemment la constance et la tolérance, le vivre ensemble malgré leurs différences. Tout ce que les Gabonais ont eu à supporter et à vivre tout au long de la campagne électorale, nonobstant les accusations de non légitimité ou de non légalité des deux (02) candidats par rapport à la « gabonité » comme hier de l’ivoirité, nous laisse entrevoir une lueur d’espoir quant à une éventuelle réconciliation du peuple gabonais.

Par contre, il y a aussi des leçons à faire pour un meilleur déroulement des prochaines échéances électorales au Gabon, à savoir : l’instauration d’un CODE DE BONNE CONDUITE à chaque élection pour s’assurer que les déclarations non autorisées ne viendront entacher le processus électoral et créer un doute sur la viabilité du processus électoral comme sur les résultats obtenus.

Enfin, le Cameroun, qui n’a encore connu que deux présidents depuis son accession à l’indépendance va certainement connaître depuis plus de cinquante six (56) ans son troisième président et à la différence du Gabon n’a jamais été un héritage de père en fils mais le fruit du souci de l’exécutif camerounais de s’assurer une bonne continuité dans le respect du maintien de la paix.

6-   Vous à la place d’Ali Bongo, nouveau vainqueur, quelle serait votre premier acte fort pour réconcilier tous les Gabonais ?

Tout d’abord, nous devons dire encore une fois toutes nos félicitations au vainqueur et au vaincu pour leur participation au processus électoral et démocratique gabonais. Les élections derrière, il est venu le temps de la mise en application du programme politique, plate forme, qui a permis la réélection du Président sortant. Il n’est pas question d’improviser mais d’être conséquent.

Le Gabon comme le Cameroun sont à la croisée des chemins et il urge de se mettre ensemble pour défendre nos droits à jouir pleinement du fruit de notre dur labeur. Le manque à gagner de l’exploitation abusive des nombreuses ressources minières dont regorge le Gabon (Bois, Uranium, Manganèse, Pétrole, etc.) est d’un enjeu capital pour permettre au nouveau Président élu de disposer de toutes les ressources nécessaires pour une vraie réconciliation nationale de tous les gabonais.

Les besoins d’un Gabon nouveau, d’un Gabon du changement sont nombreux et sont les mêmes partout ailleurs dans le continent noir africain ; il s’agit des Infrastructures (concevoir, développer et appliquer un plan d’occupation de l’espace environnemental et géographique de nos cités actuelles), de l’Éducation (réformer le système éducatif actuel pour une plus grande prise en compte de la nécessité d’intégration de nos cultures locales respectives), le Respect des droits de l’homme (les droits universels de l’homme sont indispensables à la bonne conduite et à la bonne marche de nos jeunes démocraties). Il faut tout simplement que nous parvenions à commercialiser et à vendre et non plus faire commercialiser et faire vendre, par des courtisans, nos ressources minières et naturelles après une mise en transformation locale pour une meilleure valeur ajoutée voire une plus value desdites ressources.

En fait, l’Afrique n’est pas pauvre, mais ne dispose pas d’infrastructures lui permettant de jouer dans la cour des grands, à savoir faire des transactions directement avec les clients depuis la bourse de Londres (Angleterre).


7-   Quelle attitude devrait adopter le candidat de l’opposition, Jean Ping aujourd’hui ?

L’attitude d’un bon perdant, d’un vrai démocrate, d’un opposant à la critique constructive pour un débat de réconciliation nationale. Le Candidat de l’opposition qui s’est illustré comme un poids lourd face au rouleau compresseur d’un système systémique et qui subit le destin de l’usure et de la routine, du besoin légitime d’un changement que doit connaître l’immobilisme politique. Et pour que l’histoire retienne de lui, l’image d’un vrai démocrate, d’un patriote et d’un nationaliste constant et intègre.

8-   Monsieur le Président, on a observé que cette présidentielle gabonaise a beaucoup intéressé les Camerounais : populations, journalistes, politiques etc. Qu’est ce qui peut expliquer un tel intérêt pour cette élection présidentielle gabonaise ?

Le Cameroun est l’Afrique en miniature dit-on le plus souvent ! Le Cameroun est une terre d’hospitalité, une terre d’accueil et aussi bien les élections ivoiriennes que celles du Mali et du Gabon sont aussi et si ce n’est d’un intérêt capital pour les camerounais, qui éprouvent encore une fois de plus et à travers cette manifestation d’intérêt, leur attachement aux États-Unis d’Afrique, à la culture et aux valeurs africaines, à une Afrique unie et forte, qui a retrouvé le chemin de la croissance et de l’espoir pour le bien-être de tous ses enfants.

Que Dieu bénisse les Gabonais et le Gabon ! Que Dieu bénisse les Africains et l’Afrique ! Amen !

Yaoundeinfo.com vous remercie pour votre disponibilité Monsieur le Président.