Wednesday, January 30, 2008

La campagne présidentielle (pré- électorale de 2011) se dirige cette fois vers les populations des rues de Yaoundé (la capitale).

Nous commençons avec les habitants de Yaoundé dans la capitale. Oui, il y a " ; une méthode à notre folie ! " ; Nous véhiculerons nos idées à travers chaque ville et village de cette nation avant de finir par les meetings et conférences de presse, comme petit à petit l’oiseau fait son nid!

Car nous marcherons et parlerons avec des personnes tout au long des rues et pendant notre séjour dans une ville ou village et ceci dans le respect scrupuleux de la loi sur le trouble de l’ordre public. Nous entendons sensibiliser les habitants de la ville de Yaoundé et des villages avoisinants aussi bien de toutes les régions du Cameroun. Il est étonnant de voir que même lorsque nous ne parlons pas aux gens, lorsque nous marchons tout simplement notre accoutrement est aussi perceptif et expressif que les gens sont interpellés par notre présence et nous invite à leur parler, et ils sont généralement très réceptif et écoutent des heures durant et dans la plupart des cas posent des questions pour marquer leur intérêt et de fois leur adhésion. Et le plus souvent avant qu'Antoine n’ait fini de répondre à leur question, et de partager avec eux le message d'espoir, ils s’inclinent d’un geste de la tête pour marquer leur accord. Nous avons vu à maintes reprises, même les personnes les plus contrariées, ceux qui ont été déçues des promesses faites et non tenues, "d’une vie meilleure"; promesses faites à eux des années après années par le même gouvernement voire les gouvernements successifs, et qui n'ont en rien fait changer quoi que ce soit ou manifester un changement quelconque dans leur vie de tous les jours. Ils pleurent, pas pour eux-mêmes, mais pour leur progéniture, leur enfant, et leur futur.

Le message que nous partageons avec eux et qui est le reflet d’une politique saine comme résumée dans la plate-forme politique qu'Antoine a écrit il y a plus de dix ans et a continué à d’améliorer, de peaufiner et refaire la mise à niveau. Les discussions que nous avons dans les rues se poursuivent habituellement pour nous pendant les jours qui suivent, et pendant que nous digérons ce que notre rencontre et échange avec les Camerounais dans les rues nous ont apportés; ce qu'ils veulent vraiment voir changer et comment cela les affectera. Pour la plupart, ils veulent avoir une vie qui est richement comblées et plein d’accomplissements possibles. Ne le souhaitons pas tous quelque part, de vivre heureux et comblé ?

Si vous demandez aux Camerounais comment se sentent ils? Ils vous indiqueront tous qu'ils sont pauvres. Pourquoi est-ce que c'est si endémique dans cette société ? D'abord de tout ce qu’ils ont appris, de tout ce que l’on leur ait enseigné; est-ce bien cela la déformation, héritage de la colonisation, qui a vraiment fait tort dans cette société en créant un grand nombre de malade atteint d’un état psychique très avancé et qui touche une grande partie de la nation toute entière ou devrait on dire plus exactement le psychique pratiquement d'un continent tout entier?


Le système éducatif dont ils ont hérité les ont enseignés à être subalternes, en second position, d’ailleurs tous le disent sans se rendre compte ‘’est ce que la France va accepter cela? Pensez vous que les Président africains sont élus? Ne savez vous pas qu’ils sont nommés pas les puissances qui détiennent des intérêts ici en Afrique? Autant dire que les Africains ne croient pas à leur autonomie politique si ce n’est économique du moins à leur « maîtrise ».

Nous devons nous rappeler, que ces nations n’ont seulement été indépendantes, que depuis 1960 et la notion selon laquelle des personnes peuvent affirmer leurs droits individuels et leurs libertés est toujours un petit peu un concept étranger. Le système éducatif n'a pas été encore adapté ou n'a pas été changé pour enseigner à travers «le civisme » la définition dont est la bonne citoyenneté. Comment les citoyens peuvent-ils comprendre ou prendre la responsabilité personnelle d'exercer leur voix, quand leur système éducatif les a enseignés autre chose?
Quand ils ne se sentent pas du tout eux même en tant qu'égaux ou fier d'être camerounais ou africains?

Parallèlement, ces mêmes « maîtres » ont utilisé un autre instrument pour maintenir la population dans une position si subalterne. J'ose dire qu'elle a été faite tout à fait intentionnellement. L’Alcool – Au Cameroun, il y a plus de cinq brasseries et donc la production et les ventes rapportent entre 4 - 13 milliards de Fcfa chaque mois. Pouvez vous juste imaginer une population de 18 millions d’habitants qui quotidiennement sont anesthésiés avec une drogue appelée l'alcool? Comment attendre qu’une telle nation évolue et devienne un jour développée? Combien de siècle faudra t’il pour que cela soit possible? Aucune merveille de voir que rien ne peut avoir raison sur ce système « ni se lève et disparaisse sans contre partie».

En second lieu de tous, la rémunération de chaque heure de travail effectuée n'est pas proportionnée à une politique commerciale de marché libre. La parité de la devise convenue alors que ces pays disposent d’un potentiel énorme en ressource naturelle (OR, Diamant, Pétrole, etc….) - et a été continuellement dévaluée depuis 1994. Ceci n'a pas été à l'avantage du Cameroun, ni de l’Afrique et ni pour les citoyens Camerounais et Africains. Il a été à l'avantage de ceux qui ont toujours une domination sur ces pays et par l’utilisation délibérer et stratégique du pouvoir de la masse monétaire.

Aucune étude n’a jamais été faite pour situer d’une manière plus éloquente les effets et méfaits de l’influence de la monnaie sur le devenir économique et sociale des peuples africains. Lorsque nous pensons qu’il y a plus de deux cents ans, le feu homme d’affaires et économiste, l’allemand Mayer Amschel Rothschild disait : Qu’il suffisait de lui permettre d’émettre et de contrôler la monnaie d’une nation pour ne plus s’inquiéter de celui qui fait la loi ou qui est au pouvoir……
Il faut dire que ces pays ont pu gagner au prix du sang versé leur indépendance de la France et de l’Angleterre depuis 1960; mais continus de subir à travers l’adéquation d’une monnaie contrôlée par la parité et la valeur de la devise, l'argent utilisé dans la vie de chaque camerounais voire africain au quotidiennement pour apprécier le fruit de leur travail. Comment pouvons nous le définir et sur quel instrument de référence par rapport à l’emploi ?

Il serait facile de pointer du doigt le Gouvernement en charge de la gestion courante et de l'administration des affaires sans tenir compte de tous ses aléas et de la nécessité de créer un environnement plus juste et plus intègre des réalités d’un marché libre. Oui, il y a beaucoup de problèmes dans les structures gouvernementales courantes; mais les problèmes que chaque Camerounais ou Africain fait face à chaque jour où il est appelé à vivre au quotidien sont d’ordre moral et physique. Il est clair que la domination dans les sciences humaines et dans les sciences économiques par l’inculturation créée d’une part par le colonisateur et reprit par les néocolonialisme placée dans un contexte d’une économie à parité hier du FF au Fcfa et aujourd’hui de l'Euro au Fcfa, et sans un référentiel de salaire pour ces pays ne laisse aucun choix de substitution et de progrès aux ayant droits.

Aujourd'hui, le débat n’est pas autour de ces questions de fond, mais sur une discussion au sujet de la corruption; ce qui n’est pas à tort mais ne saurait répondre des causes et des raisons d’un comportement moins responsable de ceux et celles qui ont pourtant reçu des formations pour être au dessus des actes irresponsables et moins patriotiques.

Que se produirait il si le Cameroun et d'autres nations africaines commençaient à commercer plus agressivement avec des associés non liés par de telles conventions qui dictent l'évaluation ou devraient je dire la dévaluation de leur devise, vendant leurs ressources naturelles valables dans un système de marché libre basé sur l'offre et la demande? De combien est la différence entre les courtisans qui achètent au Cameroun et en Afrique pour le revendre sur le marché libre mondial? Comment dire que le Cameroun et l’Afrique sont pauvres lorsque tous les jours où il y a une transaction commerciale entre le Cameroun et les autres pays Africains d’avec les pays dits industrialisés un nombre très important de devise à l’avantage des courtisans et au détriment des africains est offerte.

La France et l’Europe n'auront plus une telle domination sur ces pays, ni ne pourraient plus les tenir en otage pour des biens et des services importés par les Camerounais voire les Africains. Il y a d'autres options plus viables.
Ce sont certaines des issues fondamentales que nous parlons avec des Camerounais tout au long de nos marches dans les rues de Yaoundé et pendant cette phase de pré- campagne électorale - notre but n'est pas de comprendre juste les problèmes et de parler simplement, mais d’annoncer et d’offrir des solutions à valeurs ajoutées pour une politique économique et sociale plus saine et plus solidaire.
Oui! Il faut reconnaître que les responsables actuels de nos nations africaines ont échoué dans leurs fonctions pour protéger et défendre l’intérêt public « la confiance publique » en tant que fonctionnaires depuis l'indépendance. Mais dans le même temps, nous devons dire qu'ils ont hérité d'une situation économique très difficile voire impossible.

Antoine et moi sommes conscients du fait que seul la position de chef d'État, et les mesures annoncées ci-dessus peuvent concourir à aborder ces problèmes de fond avec conviction et déterminisme. Si ceci est bien comprit, alors il nous revient de préparer les stratégies et de sensibiliser nos voisins et pays frères pour qu’ensemble nous ne coordonnons nos énergie pour créer une vraie synergie nous permettant de ramener nos interlocuteurs européens autour de la table et cette fois en Afrique et non plus en Europe. Les négociations avec l’Union Européenne ne doivent plus avoir lieu en Europe mais doivent se tenir en Afrique pour nous permettre de mieux dialoguer. Et c'est au sujet de ce que ce voyage que je rapporte au monde; et dans mes propres mots que je vous fais ici mon recit personnel et partage ouvertement avec vous ce que j'apprends le long de mes journées.

Nous encourageons tous nos lecteurs à formuler leur commentaire, et à partager ce voyage avec nous. N'est-ce pas là ce qui fait du BLOG sa valeur intrinsèque pour une communication plus saine de notre vécu quotidien, une fabulation interactive dirai-je?

Et ainsi on raconte… et ainsi l'histoire continue… l’aventure et le séjour se poursuivent…...

Anita Lynne NDEMMANU