Friday, February 8, 2008

RÉACTION A DU DR. ANTOINE DE PADOUE NDEMMANU,

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RÉACTION DU DR. ANTOINE DE PADOUE NDEMMANU,

Président National du Rdpf (Kumzse) à la Lettre Ouverte
du Président du bureau exécutif de l’ACJ.

À Monsieur Le Président du bureau exécutif de l'ACJ,
Votre message au Président de la République lors de la fête de la jeunesse
prochaine (11 Février 2008) nous interpelle tous et toutes à une réaction et
à une prise de conscience des difficultés réelles que vit notre jeunesse voire
nos populations.

Je viens réagir à cet appel noble et digne d'une jeunesse savante et vous
réitère toute ma confiance, mon soutien et ma solidarité à votre noble
action et exaltante cause, celle de pouvoir jouir de vos droits
fondamentaux. Je profite aussi et au nom de mon épouse et de tous mes
collaborateurs (trices) pour souhaiter à vous, à votre famille et à toute la
jeunesse camerounaise, tous nos vos voeux de bonheur, de santé et de
prospérité pour l'année 2008.

S'agissant du travail et de l'emploi, nous affirmons sans nous tromper que
le travail est une torture propre à chaque être humain pour son
développement et que l'emploi est un travail rémunéré.
Alors que la jeunesse est sans emploi, ceux et celles qui ont un emploi ne
peuvent vivre décemment de leur salaire.
Le pouvoir d'achat ne permettant pas de vivre de son salaire au Cameroun
et en Afrique de nos jours sans avoir à tricher.
La création d'emplois dans un environnement économique en
développement est une affaire d'imagination de de créativité.
Si je continus d'insister sur le faite que celui qui a créé l'École n'avait
jamais été à l'École, puisque l'on ne peut récréer ce qui est déjà créé.
L'École est le fruit de la pensée d'un analphabète voire d'un illettré et non
d'un écolier ou d'un lettré. Cette définition de l'École vient donner une autre
approche psychologique de l'École pour une nouvelle jeunesse
camerounaise plus confiante et plus ingénieuse.
La création d'emplois ne saurait incomber seul au Président de la
République mais doit être l'action économique et sociale d'une politique
plus responsable et plus imaginative de tous et de toutes pour le bien être
de la nation. Comment ne pas s'en prendre au chef de l'État lorsque des
jeunes sont sans emplois, mais lorsque nous y réfléchissons bien nous
comprenons que au-delà des faits mentionnés dans votre lettre ouverte au
Président de la République, il y a aussi et j'en suis convaincu, le problème
du référentiel de salaire qui est sans nul doute la pierre angulaire d'une
vraie relance économique. Comment justifier la dévaluation de notre
monnaie alors qu'il fallait une réévaluation du Franc Cfa, ce qui n'excuse
pas la lutte contre la corruption.

Mais les données statistiques prouvent que le Cameroun comme plusieurs
autres pays africains ont triplé leur population en quarante huit (48) ans et
au lieu d'une réévaluation du Franc Cfa de 1FF=25Fcfa pour stimuler la
croissance et donner plus d'emplois aux Camerounais et aux Africains;

le Franc Cfa a été dévalué et aujourd'hui ramené à sa plus faible expression
avec l'euro, soit 1euro=656,957Fcfa.

Cher Président de l'ACJ, croyez moi, nul ne peut devant une telle différence
flagrante de la parité qui seule est garante de nos devises et assure le
référentiel de salaire sauver le Cameroun et l'Afrique de ce crime
économique et humanitaire perpétué par des irresponsables et pour lequel
d'autres pays ont souscrit faute de se voir boycotté.

Comment justifier ce projet de dévaluation alors que la monnaie est
garantie par les ressources naturelles (l'Or, le Diamant. le Pétrole, etc...)
que regorgent les sous sols camerounais et africains et que nous disposons
aujourd'hui d'instruments de nouvelles technologies pour vérifier leur
quantité et qualité et faire une estimation de leur coût avant de procéder à
leur exploitation?

Oui, si la jeunesse Camerounaise croît avoir des solutions à leur problème
et le Président les moyens pour résoudre leur problème, reste que le
rapprochement entre les solutions proposées et les moyens disponibles ne
pourront se faire sans que l'on tient compte de l'influence de la monnaie
d'échange qui est le levier principal de tout équilibre économique.
À titre d'exemple, je cite "Le "new deal" cher au président américain
Franklin Delano Roosevelt avait pour objectif de lutter contre la crise
économique qui avait secoué son pays." doit tenir compte dans votre
exposé d'un élément fondamental à prendre en compte, qui avait été le
retrait des États Unis d'Amérique de l'espace économique dominé par le
Livre Sterling au profit de la création d'une nouvelle monnaie "Le DOLLAR
US".

Ce qui avait sans nul doute rendu possible ce projet de relance économique
du feu président américain Roosevelt.

J'apprécierai si vous pourriez consulter le lien suivant pour suivre notre
campagne pré- électorale et qu'ensemble nous ne mettions nos énergies
pour atteindre une nouvelle synergie et sensibiliser d'avantage les
Camerounais et les Africains à tout mettre en oeuvre pour une
renégociation de la convention de Lomé sur la parité du Franc cfa, condition
sino quo none pour une vraie relance économique et une création
d’emplois.

Là est le diagnostic du Dr Antoine De Padoue NDEMMANU sur le situation
de l'emplois et de l’ensemble de nos économies. Si cela vous semble
impossible, n'oublions pas que impossible n'est pas Camerounais voire
Africain.

Nous devons faire une analyse très critique de la situation et des réels
possibilités de création d'emplois et des moyens que peuvent disposés le
Président de la République à aider à atteindre lesdits objectifs,

Je crois avoir aussi une idée des solutions et des moyens pour atteindre le
plein emploi au Cameroun!

J’invite le Président du bureau exécutif de l'Alternative Citoyenne de la
Jeunesse que vous êtes à me rencontrer (Tél.: 94 70 68 52) pour discuter
des solutions et des moyens pour une création d'emplois plus effective pour
la Jeunesse camerounaise.

Que cette fête de la Jeunesse soit la dernière et la première pour une
jeunesse camerounaise qui gagne et qui retrouve une confiance à leur
avenir et pour le plus grand bonheur de notre cher et beau pays.

Que Dieu nous bénisse! Que Dieu bénisse nos familles respectives! Que
Dieu bénisse le Cameroun et l'Afrique! Amen!,


Des jeunes veulent marcher sur Étoudi…

A l’approche de la fête de la jeunesse, le 11 février prochain, un collectif
regroupé autour de “ l'Alternative Citoyenne de la Jeunesse ”, envoie une
lettre ouverte à Paul Biya, pour l’interpeller sur les souffrances des jeunes.
Morceau choisi : “ Epargnez nous des discours ; donnez nous des emplois ”.
Ils veulent marcher sur Etoudi, pour parler eux-mêmes au Président !

Monsieur le président de la République,

“ Tout ce qui se fait pour les jeunes, sans les jeunes, est forcement contre
les jeunes. ”

Le 10 février 2007, vous reveniez sur une promesse faite aux jeunes un an
auparavant à la même période. “ Je comptais sur vous pour inventer une
“nouvelle forme de patriotisme”, à base d’engagement pour la solidarité et
d’attachement à l’intérêt général. Je vous renouvelle cet appel, car je crois
que nous ne mènerons à bien le “New Deal” que je propose que par un
changement radical des comportements. J’attends de vous que vous en
soyez les pionniers.... ”

M. le Président, nous vous avions compris. Nous avions lancé le 05 mars de
la même année l'Alternative citoyenne de la jeunesse dans l'optique de
matérialiser ce "new deal", "cette nouvelle forme de patriotisme". Nous
avions alors lancé un appel à la jeunesse afin qu'elle prenne ses
responsabilités et cesse d'être la béquille des "pouvoiristes" et autres
carriéristes qui n'ont pour seuls objectifs que leurs intérêts personnels.
Nous avions par ailleurs sensibilisé les jeunes qui constituent plus de la
moitié de la population de ce pays à se réapproprier la République qui n'est
pas seulement l'affaire d'une minorité agissante et insolente constituée à
plus des trois quarts des personnes qui ont montré leurs limites. Quelquesuns
parmi eux ont certes servi avec bravoure ce pays. Plusieurs ont tout
aussi contribué à l'appauvrir, compromettant ainsi l'avenir et le progrès de
la jeunesse. Malheureusement, M. le président, la même minorité
vieillissante tient encore les rênes du pouvoir. Elle soutient construire ce
pays pour le bien de la jeunesse.

Seulement, M. le président, nous sommes convaincus que “ tout ce qui se
fait pour les jeunes, sans les jeunes, est forcément contre les jeunes ”. Les
jeunes sont absents, ignorés et ne sont pas intégrés dans les instances où
se décident leur avenir. La Commission nationale anti-corruption (Conac),
l'Observatoire national des élections, les commissions de définition des
actions à réaliser dans le cadre du budget d'investissement public, de
passation des marchés, entre autres, sont des anti-chambres des vieillards.
Le gouvernement, l'Assemblée nationale, les mairies, … ne sont pas
épargnées de cette conspiration contre la jeunesse.

M. le Président, “ tout ce qui se fait pour les jeunes, sans les jeunes, est
forcément contre les jeunes ”.

Dans notre mémorandum de mars 2007, pour contrecarrer cet éternel
règne sénile, nous avons proposé la prise en compte du poids réel des
jeunes dans les nominations aux instances supérieures de l'État (ministres,
directeurs généraux, gouverneurs, préfets,...). Nous avons souhaité, entre
autres, que les cautions faramineuses à payer pour postuler aux postes de
président de la République, de député, de conseiller municipal, qui ne sont
pas à portée des jeunes soient revues à la baisse: De 1.500 000 Fcfa à 500
000 Fcfa pour la présidentielle; de 500 000 Fcfa à 200 000 Fcfa pour les
législatives; de 25000 Fcfa à 15 000 Fcfa pour les élections municipales.
“ Tout ce qui se fait pour les jeunes sans les jeunes est forcément contre
les jeunes. ”

Le modèle social camerounais doit désormais se fonder sur une véritable
égalité des chances. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Le succès du jeune
se dessine malheureusement à travers ses relations, son ethnie, sa
cathédrale, la situation de fortune de ses parents etc. Aussi, avons nous
constaté le coeur meurtri, que de grandes entreprises (le Port autonome de
Douala, la Société nationale des Hydrocarbures, la Société nationale de
Raffinage,...) sont la chasse gardée des progénitures des pontes qui nous
gouvernent. Dans ce complot ourdi contre la jeunesse, les grandes écoles à
l'instar de l'École nationale d'administration et de magistrature (Enam), de
l'Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), l'École militaire
interarmées (Emia), l'École supérieure de Police, les Facultés de médecine,
etc., sont confisquées par les fils des riches et de l’élite politique de notre
pays. Nous nous acheminons inexorablement vers une dynastie
complaisante due à ce système de reproduction sociale. Les fils de ceux qui
nous gouvernent aujourd'hui prennent progressivement la place de leurs
géniteurs. Ils nous gouverneront demain. Les exemples sont légions.
“ Tout ce qui se fait pour les jeunes, sans les jeunes, est forcement contre
les jeunes ”

M. le président, ces privilégiés ne sont pas les meilleurs. Ils ne le méritent
pas toujours. Plusieurs se recrutent parmi des cancres qui ne doivent leur
véritable ascension sociale qu'à la tricherie, à la corruption, au trafic
d'influence. Votre silence les conforte et les y encourage.

M. le Président, votre géniteur n'était pas président de la République, ni
ministre, ni gouverneur, ni préfet, ni directeur d'entreprise, ni magistrat...
mais par l'école, le travail, la confiance, vous avez été chargé de mission à
la présidence de la République, ministre, secrétaire général à la Présidence,
Premier ministre, puis président de la République. La jeunesse "sans
parapluie ni godasse" n'aura pas la chance de trouver le moindre emploi.
Nous plaidons pour la méritocratie et l'égalité des chances pour tous.
Tout jeune a une compétence. Tout jeune doit pouvoir vivre dans ce pays.
Tout jeune a besoin de fonder une famille. Tout jeune a besoin d'un emploi.
Tout jeune souhaite soutenir ses parents. L'émigration, la fuite des
cerveaux, de la main habile, est un exutoire à risque.

Le "new deal" cher au président américain Franklin Delano Roosevelt avait
pour objectif de lutter contre la crise économique qui avait secoué son
pays. Appliqué à la jeunesse camerounaise, il s'agit de résoudre leurs
problèmes dont le plus urgent est l'emploi. Cela passe par la mise en
oeuvre des programmes conséquents, par la création d’emplois. Aux Etats-
Unis, trois principaux axes avaient été initiés pour résoudre la crise.
Combien en avez-vous initié pour résoudre le chômage et améliorer les
conditions de la jeunesse? Le new deal américain n'était pas idéologique,
mais pragmatique. Il avait été programmé sur un temps précis avec des
objectifs à chaque étape. En l'espace de 100 jours, il avait fait ses
premières preuves.

M. le président, “ tout ce qui se fait pour les jeunes, sans les jeunes, est
forcément contre les jeunes ”. Nous avons rempli notre contrat. Vous
n'avez pas rempli le vôtre. Nous sommes prêts depuis longtemps pour ce
"new deal", pour cette "nouvelle forme de patriotisme"; mais pas vous. La
création des écoles, l'amélioration des conditions des apprenants etc., est
une panacée, mais pas la solution à notre souffrance. Nous voulons des
emplois. Les jeunes souffrent dans leur chair. Vous n'avez pas la bonne
information.

Une fête de la jeunesse calquée sur des manifestations diverses, des
soirées festives, des ateliers, des conférences, des parades de tout genre et
des discours dont les réalisations ne suivent pas les promesses
n'intéressent plus les jeunes. Ils attendent des actes concrets, des solutions
efficaces à leur misère. Épargnez-nous des discours. Donnez-nous des
emplois.

Le fameux parlement de la jeunesse régulièrement organisé pour justifier
les détournements de fonds ne sert à rien. Qu'a-t-il déjà produit de
concret? Sinon de regrouper quelques gosses de riches pour une parade.
“ Tout ce qui se fait pour les jeunes sans les jeunes est forcément contre
les jeunes ”

M. le Président, les jeunes souhaitent vous rencontrer et vous présenter de
visu leurs doléances et leurs attentes. Le 11 février est la fête de la
jeunesse. L'honneur leur revient à cette occasion de présenter de vive voix
leurs doléances et proposer des solutions à leurs souffrances. Nous
proposons ainsi que cette jeunesse soit reçue à tous les niveaux de
l'administration. Les chefs de villages, de district, les sous-préfets, les
préfets, les gouverneurs et enfin par le président de la république. L'avenir
d'un pays repose sur sa jeunesse. Vous avez coutume de le dire. Mais pas
sur une jeunesse réduite à la mendicité, à la misère et dont le seul rêve est
de s'émigrer faute d'emploi au pays. Nous avons la solution à nos
problèmes. Vous avez les moyens.

* Le titre est de la rédaction

1- M. le Président, votre géniteur n'était pas président de la République, ni
ministre, ni gouverneur, ni préfet, ni directeur d'entreprise, ni magistrat...
mais par l'école, le travail, la confiance, vous avez été chargé de mission à
la présidence de la République, ministre, secrétaire général à la Présidence,
Premier ministre, puis président de la République. La jeunesse "sans
parapluie ni godasse" n'aura pas la chance de trouver le moindre emploi.
Nous plaidons pour la méritocratie et l'égalité des chances pour tous.

2- Une fête de la jeunesse calquée sur des manifestations diverses, des
soirées festives, des ateliers, des conférences, des parades de tout genre et
des discours dont les réalisations ne suivent pas les promesses
n'intéressent plus les jeunes. Ils attendent des actes concrets, des solutions
efficaces à leur misère. Épargnez-nous des discours. Donnez-nous des
emplois.

Par Par Luther André MEKA Président du bureau exécutif de l’ACJ
Le 07-02-2008