RIEN N'EST IMPOSSIBLE À COEUR VAILLANT N°00012/19-06/RDPF-KUMZSE/ADN-2025
LE CHANGEMENT TANT ATTENDU AU CAMEROUN EST UN IMPÉRATIF DIVIN, LE CAMEROUN EST LA TERRE PROMISE, ISRAËL NOUVEAU
Lettre ouverte à Son Excellence le Président Paul Biya,
Le Cameroun est officiellement une République, mais dans la réalité, il fonctionne comme une monarchie moderne.
Le Président de la République cumule plusieurs rôles :
Il est Chef des Armées, garant de la souveraineté nationale, mais aussi Chef suprême de tous les chefs traditionnels du pays.
Cette concentration de pouvoirs crée une confusion entre l’administration républicaine et les structures traditionnelles, rendant le système administratif lourd et difficile à réformer.
Les chefs traditionnels, qui devraient représenter l’autorité morale et culturelle auprès des populations, sont devenus des auxiliaires de l’administration, notamment des sous-préfets.
Pourtant, ils sont censés défendre les intérêts de leurs communautés. Leur dépendance financière vis-à-vis de l’État, avec des salaires mensuels de :
- 200 000 FCFA (premier degré);
- 100 000 FCFA (deuxième degré);
- Et 50 000 FCFA (troisième degré); limite leur indépendance et leur capacité à s’opposer au pouvoir central.
Ce système verrouille toute possibilité d’alternance démocratique réelle.
Les élections deviennent une formalité, destinées à rassurer l’opinion publique nationale et internationale, alors que le pouvoir reste concentré entre les mains d’une élite.
Les opposants politiques se heurtent à un appareil d’État bien rodé, où l’administration, la chefferie traditionnelle et les forces de sécurité travaillent ensemble pour préserver le statu quo.
Monsieur le Président de la République,
Il est important de souligner que plus de 90% des Camerounais vivent aujourd’hui dans un profond malaise.
Beaucoup ne se reconnaissent plus dans les politiques publiques menées depuis plus de quarante-trois(43) ans et ne ressentent plus de fierté à être Camerounais face aux difficultés quotidiennes.
La faim, le manque de perspectives et l’incertitude quant à l’avenir de leurs enfants poussent la majorité à estimer que seule une alternance à la tête de l’État pourrait apporter l’espoir d’un changement réel.
Il est aussi essentiel de souligner le rôle des puissances étrangères, notamment la France et ses alliés occidentaux, qui entretiennent des liens étroits avec nos dirigeants et influencent nos choix économiques, politiques et monétaires. Cette ingérence freine l’émergence d’une véritable autonomie nationale et empêche le Cameroun de choisir librement son destin.
Enfin, il faut rappeler que même au sein de nos services de sécurité, certains hauts gradés collaborent avec ces puissances étrangères, ce qui complique davantage toute tentative de changement profond.
Ayant été le plus jeune candidat à la présidentielle de 1997, je témoigne de la difficulté à faire émerger une nouvelle vision pour notre pays face à ce système solidement installé.
Face à cette situation, il est temps que chaque Camerounais prenne conscience de son rôle dans la construction d’un avenir meilleur.
En s’unissant autour des valeurs de justice, de transparence et de solidarité, nous pouvons exiger des réformes profondes pour renforcer notre démocratie et garantir l’indépendance de nos institutions.
L’espoir d’un Cameroun véritablement libre et prospère repose sur notre engagement collectif à dépasser les divisions et à bâtir un pays où chaque voix compte. 🇨🇲
Que Dieu vous/nous bénisse, qu'IL bénisse le Cameroun & l'Afrique! Amen!!!
Dr NDEMMANU Antoine De Padoue,
Président National du RDPF-KUMZSE