May 1st is a special day in the history of
The government of
Vous avez certainement pu avoir vu les nouvelles faisant état qu'il y a eu des émeutes et beaucoup de perturbations au Cameroun. Nous avons voyagé à Dschang, où la mère d'Antoine vit, une distance d’environ 7 heures de route. Nous avons voyagé par autobus de Yaoundé (un beau jour). Nous sommes quitté le dimanche soir, 24 février 2008, il y a une semaine. Les grèves et émeutes commencées le lundi 25 Février 2008, et ont continué jusqu'au vendredi, 29 février 2008. Nous pouvions monter dans un autobus samedi et voyager sur Yaoundé pour rassembler nos ordinateurs et être de nouveau à Dschang. D'une certaine manière, nous allons au buisson, pour commencer notre propre genre de Macquis. Le Cameroun occidental a un héritage très riche en la lutte pour leur liberté et a fait ainsi pendant 12 années avec beaucoup d’écoulement et de bain de sang, de 1948 – 1960/70.
C'est un village, et tout à fait à la différence de quelque chose que j'ai jamais vécu avant. Nous sommes chanceux de vivre dans une maison moderne construite par le frère d’Antoine. Michel a une maison dans le cour de famille qui a l'eau courante (en plus d’un petit appareil réchauffage d'eau chaude dans la salle de bain) et la tuyauterie d'intérieur. Il peut seulement y avoir quelques maisons comprenant de tels équipements dans tout Dschang.
Les choses dans ce pays sont vraiment difficiles… les conditions de vie se détériorent de plus en plus et la raison connue de la grève est que le gouvernement a augmenté de plus de 16 Fcfa sur le prix d'un litre de gaz. Les prix de denrées alimentaires ont escaladé au point ou un grand nombre de personnes ne peuvent plus se permettre d'acheter même la nourriture. Ce qu'elles pouvaient acheter pour une famille, elles peuvent plus avoir les moyens. Les jeunes sont laissés pour compte et sans l'espoir, aucune perspective d’emploi, ils sont affamés et fâchés, très fâchés. Ainsi bien que ce qui a commencé le lundi comme grève avec les conducteurs de taxi, soit l’interprétation de l'expression d’un mécontentement de la jeunesse fâchée, des jeunes dans les rues, bloquant les routes, et pénétrant par effraction dans des magasins et détruisant la propriété d’autrui. Ils prennent des pneus, de vieilles voitures et toute autre chose qu’ils peuvent avoir à la main et ils les mettent au milieu des rues principales dans les villes, aussi bien que des routes menant hors des villes et les allument pour ainsi créer de grand feu, c’est un blocus total, une vraie paralysie. Bref, ce qu’ils appellent des « manifestations ».
Ils veulent que cet homme – au pouvoir – aille pour toujours ! ! ! Et dire que c’est à cause d'une augmentation des prix de carburant, de quelques Fcfa qu’une manifestation visant à faire partir le président a été possible. Au lien d’attendre jusqu'à ce que les tentatives du président en vue de changer la constitution pour le laisser au pouvoir et lui permettre de se présenter pour une troisième fois en 2011. Ce pays entrera vers dans une guerre civile et en flammes - parce que la jeunesse bloquera ce pays. Elle ne fait pas partie de ce système, effectivement elle ne se sent pas en phase avec le système. Elle n'a aucun espoir. Elle n'a aucune responsabilité familiale, elle vit pour elle-même et pour prendre soin d’elle-même. Ceci signifie qu'elle n'a rien à perdre et cela les rend très dangereuses et fragiles.
L'après-midi du lundi 25 février 08, le jour où nous sommes arrivés pour la première fois dans Dschang depuis notre retour le 08 Décembre 07 au Cameroun, nous avons décidé de marcher vers le carrefour de la partie principale de la ville où il y avait beaucoup de personnes rassemblées.
De bonne heure quand nous sommes arrivés à 6:30 AM, l'autobus a été bloqué, arrêté de l'avancement, littéralement, car un pneu brûlait au milieu de la rue. Antoine a proposé aux jeunes rassemblés au tour du pneu que la destruction de la propriété publique pourrait seulement mener à leur arrestation, et a suggéré qu'ils devraient choisir un lieu mieux approprié pour brûler les pneus - où ils ne détruiraient pas la propriété publique -. Et à l'après-midi, nous sommes revenus sur les lieux et avons constaté qu’ils avaient pris en considération notre conseil. Pour résultat, les pneus brûlaient au milieu du rond point environ à la place non bitumée.
La plupart des jeunes étaient de jeunes hommes et ils étaient évidents puisqu’ils n’étaient pas organisés; Bref, ils n'avaient aucun chef de fil, aucun leader! Pendant que nous flânions par cette mêlée, Antoine a commencé à parler à certains d'entre eux. Il est vraiment bon à ceci ; il peut juste marcher à la rencontre de quelqu'un qu'il n'a jamais connu, ni rencontré avant, vers quelqu'un dans la rue, et lui parler spontanément. Il leur posera quelques questions intenses, ce qui leur à pousser à prêter attention à ce qu’il leur disait et à ce qui leur disait. Car, il y avait au centre de la ville de Dschang, une foule ÉNORME, qui s'était réunie autour de nous. C'était un peu effrayant pour moi, mais j'ai tenu ferme la terre et ai prié et ai demandé la protection. Pendant que de plus en plus les gens se rassemblaient autour de nous (il y avait probablement plusieurs centaines voire milliers de personnes à cette heure) deux ou trois types venaient avec un support pour se tenir debout libre qui a eu une barre à travers le fond qui était environ de 6 pouces au dessus de la terre. Ils l'ont prié de se tenir là-dessus, ainsi toute la foule pourrait le voir et l'entendre. Une plate-forme prête à l'emploi, littéralement. Ils l’encourageaient et il leur a parlé.
Les chants étaient de notre partie politique (RDPF KUMZSE), et « BIYA doit disparaître ». La foule a hurlé. Après environ 10 minutes, ils m'ont même demandés de se tenir sur ce support et à moi de parler aussi. À Défaut de la reproduction sonore ! Vous pourriez à peine s'entendre penser - et tout ceci a été spontané! Non prévu voire programmer. Ce que vous devez savoir est que Dschang est l'endroit où le grand père d'Antoine a créé son parti politique (KUMZSE) et était président de ce parti depuis 1948 - même avant l'indépendance du Cameroun. C'est la maison du marquis et est une région puissante à l'Ouest du Cameroun. Antoine a aussi créé son parti appelé RDPF (KUMZSE) en 1995 et s’est présenté avec aux élections présidentielles de 1997.
Après quoi, il a été contraint de quitter le Cameroun en 2000, pour le Mali après que la société qu’il avait établie à Douala ait été victime du vandalisme par des malfaiteurs orientés. Ils semblent aimer brûler des choses qu'ils ne sont pas heureux avec ici.
Tandis que tout cela se passait de lundi à vendredi de la semaine dernière, tous les magasins étaient fermés par crainte du vandalisme ainsi aucun de nous n'a pu même acheter des provisions vendredi. Les bonnes nouvelles sont celles au moins dans le village là sont les fermes environnantes - même dans les limites de ville - ainsi nous pouvions manger même si les nourritures sont très simples. Dans ces situations la protéine devient un luxe.
Après le lundi 3 mars, nous aurons nos ordinateurs portables et pourrions les brancher pour travailler voire nous rendre à l'université de Dschang pour une heure ou deux, deux fois par semaine, si nous sommes chanceux. C’est ce que nous espérons. Autrement, jusqu'à nouvel ordre, les emails seront la meilleure manière de nous atteindre.
Nous commencerons à organiser les jeunes dans Dschang, car c'est où nous focaliserons maintenant notre travail de partie politique. Dschang est l'endroit où Antoine a accordé le siège de notre partie politique RDPF (KUMZSE) en 1995 de sorte qu'il ait été éligible pour se présenter aux élections présidentielles de 1997. Il est important que les gens sachent et comprennent le contenu de notre plate forme politique au sujet de ce que nous ferons en campagne. Ce n'est pas simplement au sujet de se débarrasser d'un dictateur. Il est au sujet de mettre en application un plan social qui enrichira les vies des citoyens, de sorte que peut-être, juste peut-être les enfants, le futur de cette nation, vivra une meilleure vie. Nous sommes tous certains que ce qui nous voulons aujourd'hui aura pour des générations futures un impact, et c'est pourquoi la plupart des personnes qui comprennent ce que nous faisons, sont disposés à écouter au moins.
Vous devez comprendre, dans ce pays, le mot d'un seul homme est loi absolue. Depuis ces manifestations la semaine dernière, le président a envoyé ses propres militaires (qui sont censés défendre les citoyens du Cameroun de tout attaque d'extérieur) dans les rues avec des armes pour intimider la population et pour les maintenir dans la crainte. Si elles sont dans la crainte, peut-être elles peuvent être commandées. Nous avons vu ceci clairement pendant que nous étions sur notre chemin à l'arrêt d'autobus à Yaoundé, dimanche soir. Plusieurs bandes des militaires armés marchaient le long des rues avec des pistolets et des fusils prêts à être utilisés.
C'est juste le début d'un temps très dur et très dangereux pour le Cameroun. Le plus grand pourcentage de la population est jeune, entre les âges de 16 et de 30 ans. À l'âge de 18 voire 20 ans on leur accorde le suffrage. Mais la plupart d'entre eux ne savent pas ce que veut dire la démocratie et encore moins comment exercer leur voix en démocratie à travers la réclamation d’une élection ou d’un référendum, pour évincer ce président de sa position de puissance finale. Il y a réellement deux constitutions dans ce pays qui sont pratiques et usuelles. On peut distinguer ce qui a été accordé quand ce pays luttait pour son indépendance en 1960 et ce qui a créé le système qui tient compte d'une centralisation de puissance et d’un mécanisme pour permettre un pouvoir absolu à un seul homme au-dessus de tout. Quoique la deuxième constitution ait créé un système multi - partite et ait donné à tous le droit de voter, on ne leur a pas enseigné ce que signifie vraiment ceci, l’éducation à la démocratie, une valeur première. La puissance de vivre et de mourir, est aux mains de quelques élites, de ceux et de celles qui n'ont aucune intention de mettre en application les programmes sociaux qui bénéficieront à n'importe qui mais uniquement à eux-mêmes voire à leur progéniture. Et ces programmes qui sont destinés au grand public, ne voient jamais leur réalisation puisque l'argent est détourné pour alimenter d’autres projets personnels ou habituellement vont dans les poches des fonctionnaires, qui sont les administrateurs desdits programmes.
Quelle merveille que les personnes de cette nation, mieux que la plupart des nations en Afrique vivent toujours sous la domination des hommes puissants et influents ou du partie politique dominant. Il y va seulement de ceux du partie politique au pouvoir, qui sont privilégiés, corrompus, et qui font tout ce qui leur est possible pour maintenir ce système dictatorial en place. Et maintenant, ces groupes de jeunes, qui ne font pas partis de ce système et qui essayent de trouver une manière de s'organiser pour forcer le changement.
Vous me diriez, qu’ils n’auront pas gain de cause dans leur lutte dans les rues? Combien de sangs seront coulés dans ce processus ? Et comment les Républicains d'autres nations démocratiques et libres peuvent-ils continuer à permettre cette douleur sans rien entreprendre? Quand ils intensifieront réellement leur action par un processus comme présentement par leurs propres constitutions, enseigner à leurs plus jeunes nations d'enfant de mêmes parents comment la démocratie fonctionne; aider à enseigner aux citoyens de ces nations qu'ils n'ont pas besoin d'être dirigé par des dictateurs qui ne s'inquiètent de rien pour leur bien-être ? Quand ces soi-disant nations développées étendront-elles leurs mains à ces chefs considérés comme des « chefs d'opposition » qui véritablement s'inquiètent et ont un plan, une plate-forme qui une fois mis en application fournira la structure pour décentraliser le pouvoir et donner de nouveau plus de droit aux personnes qui le méritent ou comment apporter le soutient pour créer le changement de l’intérieur? Le changement véritable peut seulement venir de l'intérieur, d’une base réelle et fondamentale; il peut y avoir un changement qui s'impose de l'extérieur. Ceux d’entre vous, qui me connaissent, savent que c'est bien ce que Antoine et moi sommes venus faire ici, notre combat pour une société Camerounaise démocratique, libre et prospère pour tous dans la paix.