Objet : - Réflexion sur les priorités socio- politique et économique de
l’heure au Cameroun;
- Élection Présidentielle de 2011 – Perspectives
Excellence,
De nos jours les préoccupations de modification des constitutions par les gouvernants en Afrique en vue d’une prolongation de la longévité au pouvoir avec leur cortège de contestation, occupent le devant de la scène politique, ce qui finit par occulter les problèmes majeurs des populations que sont : Les détournements des deniers publics, la corruption, la vie chère, la pauvreté, l’immoralité, le tribalisme, le népotisme, etc., ce qui rend très difficile voire illisible la gestion de la chose publique et est de nature à compromettre tous les efforts de développement et des acquis de plus d’un demi-siècle de politique camerounaise (Unité Nationale, Patriotisme, etc.). Et Pourtant la limitation du mandat est naturellement limitée.
L’action de l’humanité tout entière devrait concourir à œuvre pour diminuer la pénibilité de la vie et procurer un mieux être des populations, et c’est pour ce combat que nous convergeons nos efforts au sein de notre parti.
Par ailleurs une ONG française vient d’ajouter à cette diversion en publiant une certaine liste des biens vous appartenant vrais ou faux, cela importe peu et ne mérite pas de détourner l’attention sur la lutte contre le détournement massif des deniers publics ainsi que la corruption qui ont fini par gangréner toute l’activité économique du pays.
L’âge que vous avez atteint ainsi que la grande expérience que vous avez accumulée tout au long de votre longue carrière politique devraient aider la nation toute entière à aspirer à un mieux être et fondent le gage de notre confiance. Il est de notre intérêt de faire tout ce qui est à notre pouvoir pour que l’institution présidentielle reste honorée et respectée par tout le peuple camerounais. Un peuple camerounais conquérant et dominant, un pays à succès et rassemblé après vous sera votre meilleur testament pour la postérité.
Notre ambition est donc d’hérité d’un pays gouvernable et prospère. C’est pour cela que nous tournons le dos à une opposition qui casse et qui dénigre voire qui cherche des raccourcis pour être une opposition constructive, qui garantie la paix sociale et le progrès social et économique de la nation.
Dans ce contexte nous prenons position pour un nombre de faits à savoir :
Sur le plan économique :
La position de liquidité immédiate du Trésor camerounais (916 milliards de FCFA au 31 mars 2009) et le niveau confortable des réserves internationales du Cameroun (1 602 milliards de FCFA en fin mai 2009 en hausse de 115 milliards de janvier à mai, soit cinq(05) mois d’importations) contredisent formellement et radicalement toutes déclarations ou toutes justifications d’une mauvaise conjoncture économique au Cameroun suite à la crise financière et économique mondiale. Il faut dire que le Gouvernement n’a véritablement pas de problème de financement. Aussi pensons nous que le dernier prêt du FMI au Cameroun d’un montant soixante sept milliards de francs cfa (144,1 millions de Dollars US) n’est pas justifiable ; pire il vient de fait démentir les résultats mirobolants de sortie de crise annoncés aux Camerounais et au reste du monde par des trompettes. Autant des choses qui discréditent vos efforts et votre règne. Pour tout ce qui précède, nous marquons notre refus énergique ;
Cette complaisance financière manifestement inacceptable du point de vue de l’intégrité, de la transparence et de préservation du bien public, de lutte contre la corruption, les détournements de deniers publics, les malversations financières ne peuvent se justifier que par des prises d’intérêts particuliers et personnels de la part de certains intervenants, usagers dans les chaines décisionnelles du Gouvernement camerounais ;
Sur le plan social :
L’opération épervier pour autant salutaire connaît un frein dans son action et rend ainsi difficile la transparence avec laquelle les populations ont accueilli cette heureuse initiative, mais hélas le rapace divine non seulement il n’arrive même plus à attraper ses poussins, pire il n’a jamais inquiété des poules encore moins des cops, et ce au grand dame de tous ceux qui avaient cru à l’assainissement de la gestion des finances publiques ;
Les Camerounais restent avec leurs yeux éberlués devant vos proches qui les premiers foulent au pied tous vos efforts et qui comme par enchantement bénéficient toujours de votre confiance quand bien même les Camerounais preuves à l’appui, chantent tel un leitmotiv, leurs crimes économiques à longueur de journée ;
Sur le Plan politique :
On prend les mêmes et on recommence. Les Camerounais très déçus ne comprennent pas pourquoi des gens qui sont entendus à la DPJ, même si leur culpabilité n’est pas encore établie, sont nommés à des hautes fonctions de la République pour non seulement aggraver leurs délits, mais aussi pour se retrouver finalement en prison souillant de fait toute la nation Camerounaise ;
Nous constatons avec regret que certains nominations des bandits à Col blanc à des hautes fonctions sonnent comme la célébration officielle du culte de la corruption et de la dépravation des mœurs, toutes choses qui rendent très illisibles ; équivoques et même anachroniques votre politique des grandes ambitions et la lutte contre la corruption ;
Pour clarifier cette crise de bonne gouvernance de finances publiques, nous recommandons la réalisation urgente par la Chambre des Comptes de la Cour Suprême d’un audit spécifique de la situation de la trésorerie de l’Etat.
Vous comprenez excellence Monsieur Le Président de la République, que comme patriote mon soucis n’est pas de rendre difficile votre tâche à la tête de notre cher beau pays mais de tout faire pour éviter que l’institution présidentielle à la quelle nous aspirons soit fragilisée voire cassée.
Et plus proche de nous dans la Menoua, nous dénonçons le complot ourdi contre les héritiers légitimes mêlant jusqu’aux autorités administratives, municipales et universitaires, qui usent de leur fonction pour délester et braquer ses derniers de leurs biens et pour leurs auréoles. Et pour ce faire quelques problèmes sont d’acuités et nécessitent une dénonciation et manifestation de notre part, c’est ainsi que nous pouvons vous présenter les cas suivants :
La succession du feu Sa majesté Mathias DJOUMESSI, ex-Ministre d’État, chargé des Affaires Réservées et des Études, mort depuis le 01 Mai 1966 et qui n’a pas eu droit aux honneurs de la République pour avoir fait l’objet de trahison par l’un des ses plus proches collaborateurs, l’injustice donc ont été victime d’un complot contre ses orphelins ; comme de la désignation d’un nouveau héritier en 2005 en la personne de Mathias WAMBA DJOUMESSI, détenteur de deux actes de naissance (acte de naissance de 1966 dressée à Dschang et de père inconnu et celui de 1970 dressée à Kumba et ayant pour père :le feu Edmond DJOUMESSI) ; d’un acte administratif signé du Préfet de la Menoua (Mr ATEBA, ACP, 2002-2008), nous sollicitons que vous ordonner une enquête pour tirer au clair la situation de la Chefferie Foréké Dschang ;
Nous dénonçons la marginalisation de la faculté de Médecines à Dschang et sollicitons l’ application voire la mise en œuvre de la loi autorisant la création d’une faculté de médecine à l’Université de Dschang, ce qui nous amène à solliciter du Préfet de la Menoua une marche pacifique pour exiger la mise en application de cette disposition de loi sur la création dans les Universités d’État la faculté de Médecine – voir Copie de la Lettre au MINESUP ;
- La non application de la disposition de la loi de finance sur la présence effective dans les établissements publics d’une structure d’infirmerie conformément aux allocations budgétaires ;
- Comment comprendre que les populations se détournent des institutions judiciaires appelées à dire le droit au nom du peuple camerounais pour confier leur problème au medias, à une émission radio, qui fait office de tribunal populaire (Sky one Radio), n’est ce pas là la manifestation flagrante de la corruption qui gangrène notre société camerounaise ?;
- Le manque de confiance aux institutions et structures financières de l’État du Cameroun, des sommes d’argent sortent systématiquement du trésor public pour être placées voire gardées dans les structures financières et autres banques privées au mépris de la loi des finances et l’éthique administrative ;
- Qu’est devenue la loi sur l’enrichissement illicite ? Et à quoi sert dans ce concert la Chambre des Comptes ?
Quand le temporaire devient le définitif. Sous d’autres cieux le Cameroun en descendant de pays à revenu intermédiaire au pays pauvre très endettés aurait provoqué des troubles sociopolitiques et économiques. Les tristes évènements du février noir de 2008 semblent n’avoir pas été bien compris, et sa lecture édulcorée nous fait craindre le pire, car les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Et gérer la cité, c’est d’abord prévenir, anticiper. Comment s’étonner que « les apprentis sorciers » se servent de la misère des populations pour manipuler l’opinion publique ? Les solutions existent, il suffit d’impliquer les uns et les autres (partis politiques, sociétés civiles) sur les mots qui minent notre pays. Les hommes passent, le pays reste ; faisons ensemble des efforts aux fins de laisser un riche et sain héritage à nos enfants qui aujourd’hui, perdent chaque jour plus de repères, de confiance en soi et de la foi en leur avenir.
Autant dire, excellence Monsieur Le Président de la République, que toutes ces revendications légitimes sont de nature à compromettre le processus des échéances avenirs si rien n’est entrepris pour donner à chacun des sujets évoques ci-dessus une réponse adéquate.
La participation du RDPF – KUMZSE au processus de démocratisation au Cameroun aux élections présidentielles du 12 Octobre 1997 comme aux élections futures ne saurait se faire au détriment de notre unité nationale, mais plus à la construction définitive et pérenne de notre unité nationale et du devenir de tout notre peuple nation camerounais.
Dans l’espoir de vous avoir apporté à travers ces quelques lignes, des éléments nouveaux dans l’appui et le soutien au processus de démocratisation au Cameroun, je vous prie d’agréer, Excellence Monsieur Le Président de la République, l’expression de notre sincère et haute considération.
Dr. Antoine De Padoue NDEMMANU
Président National du R.D.P.F.- KUMZSE